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Tunisair
Les atouts et le pétrole
La compagnie Tunisair poursuit
le gommage de l’ardoise négative accumulée pendant des années de crise,
essentiellement due à des facteurs exogènes. Pourtant, au moment où elle se
prépare à annoncer officiellement la bonne nouvelle à ses actionnaires dans
quelques jours, une autre crise également indépendante de sa volonté, si
l’on ose dire, se profile à l’horizon.
Quatre exercices déficitaires ont suivi le 11 septembre 2001 et toutes ses
implications, mais Tunisair est désormais en train de renouer avec les
bénéfices (et les dividendes). Et c’est pour cela qu’il est certain que deux
points retiendront particulièrement l’attention des actionnaires lors de
l’Assemblée générale ordinaire de la compagnie, prévue pour le vendredi 29
juillet. Ces deux points (sur 6 à l’ordre du jour) sont la lecture des
rapports du commissaire aux comptes sur les états financiers individuels et
consolidés au titre de l’année 2004 et l’approbation des états financiers
individuels et consolidés au titre de l’exercice 2004.
Certes, ces états affichent un résultat net définitif de 27,6 MDT contre un
résultat net déficitaire de -8,7 MDT une année auparavant, mais une question
s’impose alors que le prix du brut caracole vers des sommets qui coupent le
souffle : Quelles en seront les répercussions sur la santé de la compagnie ?
Pour donner un ordre de grandeur sur la gravité de la question, il faut se
rappeler les propos du gouverneur de la Banque centrale qui a affirmé, il y
a quelques semaines, qu’un dollar de hausse coûtait 35 millions de dinars
par an au budget de l’Etat.
Pourtant, Tunisair ne manque pas d’atouts, particulièrement en matière de
bonne gouvernance. Pour ne citer qu’un ou deux exemples, rappelons qu’elle a
réussi la performance à ce que ses charges d’exploitation aient augmenté de
moins de 17% alors que son chiffre d’affaires progressait de 23%. Et,
peut-être aussi pour équilibrer les comptes, la compagnie a lancé un appel
d’offres international pour la vente de 04 avions et d’un stock de pièces de
rechange.
Mais cela sera-t-il suffisant ?
Maryam OMAR
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