Investissement
La culture rapporte-t-elle ?
S’il n’est pas vraiment certain
que la culture puisse être considérée comme n’importe quel secteur
d’investissement, il nous semble que ce domaine a démontré assez de
fécondité (retour sur investissement) dans le monde occidental pour que les
chefs d’entreprise tunisiens prennent au moins le temps d’examiner d’assez
près cette question.
Il y a évidemment les millionnaires de Broadway à New York qui ont fait (et
font encore) fortune dans le spectacle et qui sont comme la cerise sur le
gâteau du mariage consommé entre le monde des affaires et le monde de la
culture. D’Est en Ouest, il devient de plus en plus évident que la chose a
le vent en poupe. Et c’est peu de le dire, par exemple pour le cinéma qui
brasse des dizaines de milliards de dollars chaque année. Le monde de la
chanson n’en est pas éloigné, avec des revenus nos moins astronomiques.
Et pas seulement dans la pop.
Des styles particuliers comme le jazz, le classique… ont aussi leurs adeptes
et leur audience. Il y a même des courants entiers qui naissent chaque année
et qui réussissent à se faire leur place au soleil. La liste s’étend encore
et encore vers ceux qui investissent dans les galeries de peinture, dans les
musées, dans les voyages d’exploration, dans l’industrie du livre…
Toutes proportions gardées, ce qui est vrai partout sur la planète l’est
également pour la Tunisie. Il suffit de savoir choisir et de savoir
investir.
Et puis, pourquoi ne pas profiter des nouveaux encouragements qui seraient
issus de la profession de foi du Chef de l’Etat lors du 25 juillet où il a
invité le ministère de la Culture et de la Préservation du patrimoine à
identifier des projets porteurs dans les divers domaines de la culture et à
inciter les jeunes compétences dans ce domaine à les réaliser ?
A chacun son point de départ, avec un point commun à tous : pourquoi ne pas
aborder ce domaine comme on le ferait pour un investissement normal,
c’est-à-dire par une sorte de business plan qui ferait ‘’froidement’’ la
part des choses ? On risque d’avoir des surprises.
Maryam OMAR
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