Avec
une nette augmentation des investissements directs étrangers, le Maroc est
devenu depuis 2001 au rang des premiers pays qui attirent le flux des
capitaux internationaux. En 2003, selon le rapport mondial des
investissements, le Maroc est classé le premier parmi les pays d’Afrique en
tant que pays d’accueil des stocks d’IDE. Le montant total des
investissements étrangers enregistré en 2003 s’élève à quelques 24 milliards
de dirhams.
Aujourd’hui, si la contrainte externe devait connaître un durcissement,
l’économie nationale disposerait désormais de ressorts assez solides pour
absorber les chocs exogènes, qu’il s’agisse de l’épreuve climatique ou
encore des vicissitudes liées au contexte international.
Le Maroc a su renforcer le cadre incitatif pour les opérateurs économiques,
notamment étrangers, en développant ses infrastructures de base et de ses
nouveaux choix de politique économique, ce qui est à même de lui permettre
de s’affranchir du joug de certaines pesanteurs.
L’économie marocaine demeure attractive en dépit de la conjoncture mondiale
difficile. Plate-forme pour le marché africain et aux portes de l’Europe, le
Maroc, qui dispose d’un meilleur arsenal juridique, s’avère d’ores et déjà
une terre de prédilection pour les investissements étrangers. La preuve est
que le Maroc est devenu le pays méditerranéen le plus attractif des
investissements directs étrangers, dont 41% proviennent de la France et 27%
de l’Espagne.
Rappelons que nombreuses actions ont été entreprises pour la poursuite de la
promotion de l’investissement, l’extension du champ d’activité du secteur
privé, l’amélioration de la gouvernance des entreprises et des
établissements publics, la dynamisation du système financier, le
développement des infrastructures et l’amélioration de l’ouverture de
l’économie sur l’extérieur.
A ce titre, une attention particulière a été accordée à la transparence et
au renforcement de la qualité des institutions, tant et si bien que pour
l’heure, les opportunités d’investissement sont nombreuses et que le climat
des affaires contraste favorablement avec une conjoncture peu ou prou
hésitante.
L’argent du Golfe arrive …
Autre fait saillant : alors qu’il a été handicapé par plusieurs facteurs,
tel l’éloignement géographique, l’investissement arabe connaît au Maroc,
région traditionnellement d’influence française et ibérique, un
développement spectaculaire. Car, selon des sources concordantes, ces
investissements, qui sont de l’ordre de 4 milliards de dollars, ont permis
de créer plus de 15.000 emplois directs. Un regain d’intérêt qui s’explique
par les nouvelles opportunités qu’offrent les secteurs du tourisme, des
services, de l’immobilier, des hydrocarbures et de l’industrie de
l’automobile.
Il en est ainsi du récent contrat de gestion de la zone franche logistique
du port Tanger Med conclu entre l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée et la
société Jebel Ali Free Zone International de Dubaï, dont le concours s’élève
à 100 millions de dollars. Ou encore de l’aménagement par Dubaï Holding de
la vallée de Bouregreg baptisée Amouaj. D’énormes montants prennent en
compte l’aménagement des infrastructures de base et le développement du
projet.
Côté marocain, la volonté de faire de ce chantier un projet structurant pour
la région et la capitale n’est plus à démontrer. D’ailleurs, les pouvoirs
publics mettent la main à la poche.
La CDG a prévu 5 milliards de DH comme montant d’investissement pour la
première tranche. L’Etat contribue au financement de la première phase à
hauteur de 1,25 milliard de DH, la direction des Collectivités locales du
ministère de l’Intérieur pour 1 milliard de DH.
Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social participe avec
1 milliard de DH. Le projet comprendra un port de plaisance, une série
d’hôtels et de stations balnéaires 5 étoiles, ainsi qu’un centre de
conférences international. Sur une superficie de 200.000 mètres carrés, il
prévoit des milliers de logements haut de gamme, des bureaux de luxe équipés
de matériel bureautique et technologique ultramoderne.
Autre projet d’envergure, la convention-cadre signée avec la société qatarie
“Diar Real Estate Investment Company”. L’accord précise la démarche convenue
entre les parties pour la réalisation de ce projet touristique, sur une
assiette foncière d’environ 230 hectares pour un montant de 170 millions de
dollars.
Ce projet touristique fait partie d’un vaste programme d’investissement que
la société qatarie “Diar Real Estate Investment Company” compte réaliser à
travers le territoire national et reflète ainsi la volonté de l’Etat du
Qatar d’accompagner le Royaume du Maroc dans le développement de son secteur
touristique.