Textile/habillement
Une année pour bouger !
La décision du 14 juillet du
Conseil d’association Tunisie – Union européenne pour une dérogation aux
dispositions relatives à la définition de la notion de «produits
originaires» et aux méthodes de coopération administrative de l’accord
euro-méditerranéen vient de donner aux entreprises tunisiennes du
textile/habillement la latitude de considérer certains vêtements fabriqués
en Tunisie à partir de tissus originaires de Turquie comme des produits
originaires de Tunisie.
Par dérogation aux dispositions spéciales de la liste figurant à l’annexe II
du protocole n°4 à l’accord, les vêtements figurant à l’annexe de la
présente décision fabriqués en Tunisie à partir de tissus originaires de
Turquie sont considérés comme des produits originaires de Tunisie,
conformément aux dispositions de la présente décision.
Cette décision fait suite à ce que, le 16 février 2005, la Tunisie a
présenté une demande de dérogation aux règles d’origine pour une quantité de
8 040 tonnes de pantalons et de 1 855 tonnes d’autres vêtements relevant des
chapitres 61 et 62 du système harmonisé de désignation et de codification
des marchandises.
Cette décision s’applique pour une période qui ne pourra, en aucun cas,
excéder un an ; de fait, jusqu’à l’entrée en vigueur du cumul
pan-euro-méditerranéen de l’origine entre la Tunisie, la Turquie et l’Union
européenne.
Tout ce qui précède ne veut dire qu’une chose, à notre sens : c’est que les
entreprises doivent vraiment comprendre qu’il leur est impossible de tenir
dans les conditions toujours plus difficiles du marché sans s’investir
totalement dans la remise en question de leur métier, de leur vision du
secteur à l’international, de leur système de production, de leur
management, de leur marketing, de leurs circuits de distribution, de leurs
partenaires… Cette année de ‘’grâce’’ que vient de leur permettre la
dérogation doit être exploitée pour bouger, se préparer du mieux que l’on
peut à la réalité où toutes les entreprises du monde sont devant les mêmes
dilemmes.
Maryam OMAR
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