L’hôtellerie tunisienne et le SMSI

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L’hôtellerie tunisienne et le SMSI

 

une_09082005.gif«Le
SMSI est une grande opportunité pour établir la crédibilité de l’industrie
hôtelière tunisienne
», affirme Laurent Certelet (Sheraton Tunis).

Au Sheraton Tunis –comme, du reste dans les autres grandes unités hôtelières
de la capitale-, le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) a
déjà commencé avec une «pluie» de demandes de réservation pleuvant des
quatre coins du monde. Un flot auquel la direction de l’établissement a fait
face de manière ordonnée et rationnelle. «Nous avons été très sollicités et
nous avons dû refuser de la demande. Nous avons choisi de donner la
préférence à nos clients traditionnels dans le monde de l’informatique»,
explique M. Laurent Certelet, directeur de la succursale Sheraton en
Tunisie, une marque de la chaîne Starwood Hotels and Resorts. Les trois
cents chambres de l’hôtel sont donc déjà prises pour la période du 13 au 18
novembre 2005.

 

M. Certelet, un Français à
l’accent anglo-saxon bien prononcé et donc trompeur quant à la nationalité
de ce cadre dirigeant qui n’a «jamais travaillé en France», considère
d’ailleurs le SMSI comme une «grande opportunité» pour établir, solidement
et durablement, la crédibilité de l’hôtellerie tunisienne. Mais parce que la
clientèle concernée par cet événement est très exigeante, le moindre ratage
peut avoir des «conséquences néfastes». «Si tout se passe très bien, on peut
avoir des retombées économiques phénoménales. En cas de problème, les
conséquences seront lourdes».

Le Sheraton Tunis n’aura pas à effectuer des préparatifs particuliers à
l’occasion du SMSI puisque cet établissement a subi un très profond lifting
après son rachat par le groupe Driss (chaîne Marhaba) et avant sa prise en
gestion pour compte il y a un an et demi par la chaîne Starwood Hotels and
Resorts, sous l’une de ses multiples marques (Sheraton). Du coup, cet hôtel,
géré pendant près de quarante ans par la chaîne Hilton, a retrouvé une
seconde jeunesse. Ce qui a nécessité beaucoup d’efforts surtout en matière
de formation du personnel, d’autant que le Sheraton est, à l’instar de tous
les grands hôtels, «régulièrement mesuré».

«En Tunisie (où l’enseigne Sheraton est présente depuis trente-cinq ans avec
un hôtel à Hammamet), nous avons la chance de reprendre un hôtel ayant déjà
une envergure internationale», mais il a fallu peaufiner et améliorer ce
qu’il était nécessaire d’améliorer», indique le directeur de la succursale.
Qui, tout en soulignant le professionnalisme de l’ancienne marque, souligne
que «le problème principal était de faire oublier le Hilton et d’inculquer
les notions du Sheraton, car chaque marque a sa façon de faire les choses».

Sheraton, «qui ne prend jamais d’hôtels en location», n’exclut pas d’apposer
son sceau sur d’autres établissements en Tunisie. «J’ai déjà été contacté,
mais c’est une affaire de négociation», précise M. Certelet.

 

Moncef MAHROUG

 

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– 08 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter