Sécurité numérique
Les trois batailles de l’ATSN
___________________________________
Par Maryam
OMAR
L’Association tunisienne de la
sécurité numérique (ATSN), le nouveau-né du secteur associatif, a du pain
sur la planche puisque les 3 buts qui font sa vocation ne sont pas tous
gagnés d’avance.
Le premier but que s’est fixé l’ATSN est de contribuer au développement de
la recherche et de l’innovation scientifique et technologique dans le
domaine de la sécurité numérique. Excellente résolution, mais elle aura à
affronter une difficulté majeure : celle de donner bien plus de corps à la
contribution du secteur privé dans l’effort global de recherche. Sous
d’autres cieux, les entreprises ont compris que les meilleures places du
marché seront toujours occupées par les produits les plus innovants qui ne
peuvent évidemment être que le fruit de la Recherche&Développement. En
Tunisie, à part un haut du panier absolument acquis à la cause de la
sécurité informatique, le commun des entreprises a encore beaucoup à
apprendre et à comprendre.
Par contre, la nouvelle association n’aura certainement pas de difficultés
majeures à réaliser le second des buts qu’elle poursuit : celui de la
promotion des réalisations nationales et internationales dans le domaine de
la sécurité numérique. Car, ici, elle sera sans doute soutenue par les
pouvoirs publics tunisiens qui font de ce genre de dossiers des credo
nationaux.
Entre ces deux positions, vient notre ‘’pronostic’’ pour le 3ème but de
l’Association dont la réalisation ne sera ni facile ni difficile, si l’on
ose dire. La contribution à la diffusion de la culture numérique et à la
sensibilisation (essentiellement auprès des jeunes) de l’importance de la
sécurité numérique seront ainsi très probablement à sa portée, mais l’ATSN
devra déployer des trésors d’ingéniosité logistique pour être en mesure
d’étendre la mobilisation à des larges pans de la société tunisienne.
Les tables rondes, les séminaires et les expositions qu’elle projette
d’organiser pour permettre la vulgarisation de la sécurité numérique
pourraient réellement devenir des exemples dans ce chapitre si l’association
avait la sagesse de s’entourer de vrais spécialistes rompus aux mécanismes
délicats des rencontres d’information et de sensibilisation.
|