Adoption du Plan d’action avec la Commission européenne
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Par Moncef
MAHROUG
Le
président Ben Ali a annoncé, lundi 8 août, l’adoption du Plan d’action
appelé à servir de cadre aux relations de la Tunisie avec l’Union
européenne, au cours des prochaines années.
Dans son discours de clôture de la conférence annuelle des chefs de missions
diplomatiques et consulaires tunisiennes à l’étranger, le chef de l’Etat a
déclaré que «nous avons adopté un plan d’action avec l’Union européenne,
dans le cadre de la politique européenne de voisinage».
Le président de la République a expliqué que «cette nouvelle étape» vient à
la suite des «résultats positifs enregistrés par l’Accord d’association
conclu entre notre pays et l’Union européenne en 1996».
Selon l’Union européenne, le plan d’action constitue «la première étape d’un
processus qui couvre une période de trois à cinq ans». Il permettra «une
mise en ouvre plus ciblée des instruments mis à disposition par l’Accord
d’association conclu entre l’UE et la Tunisie en vue d’une intégration plus
forte des structures économiques et sociales et scientifiques tunisiennes à
celles de l’Union» prévoit de «favoriser et de soutenir le rapprochement de
la législation, des normes et des standards tunisiens vers ceux de l’Union
dans les domaines couverts par le plan d’action».
Le plan énumère une liste d’actions à entreprendre dans les domaines
politique (poursuite et consolidation des réformes garantissant la
démocratie et l’Etat de droit, renforcement du dialogue politique et de la
coopération, notamment en matière de démocratie et de Droits de l’homme, de
politique étrangère et de sécurité, et lutte contre le terrorisme) et,
surtout, économique (amélioration de l’environnement de l’investissement
direct étranger, amélioration de l’environnement et des conditions pour le
développement d’entreprises compétitives et de l’esprit d’entreprise,
développement de la recherche scientifique, de l’enseignement supérieur, de
l’éducation et de la formation en tant qu’éléments essentiels contribuant à
l’édification de la société du savoir, coopération en matière d’emploi et de
politique sociale, facilitation du commerce des biens et des services, y
compris par la négociation d’accords de libre échange, rapprochement de la
réglementation technique, des normes et procédures d’évaluation de la
conformité, etc.).
L’annonce faite par le chef de l’Etat met fin à une certaine incertitude qui
avait plané à la suite d’une déclaration du ministre des Affaires
étrangères, M. Abdelbaki Hermassi, le 7 juillet dernier à la Chambre des
députés.
Ce jour-là, et à l’occasion d’un débat sur l’accord d’association avec
l’Union européenne, un député avait demandé au ministre des Affaires
étrangères s’il était vrai, comme l’annonçait une dépêche d’agence, que le
plan d’action avait été adopté. En réponse, M. Hermassi avait indiqué que
«la Tunisie n’avait publié aucun communiqué» et qu’«on ne pouvait pas
parler, pour l’instant, d’entrée en vigueur du plan d’action». Une manière
de dire que celui-ci deviendra effectif lorsque la Tunisie en annoncera
l’adoption. C’est désormais chose faite.