Dans
un autre registre, pendant la saison de tous les excès, on voit bon nombre
de commerçants mépriser les règles les plus élémentaires de leur métier…
Il n’y a qu’à voir les pièges à touristes (y compris autochtones),
confectionnés par des commerçants sans scrupules pour faire un maximum de
bénéfices, sans parler de l’état de saleté et les manquements à l’hygiène,
favorisés par un climat pas clément. Et ceci, malgré les efforts des
services de répression des fraudes et de contrôle de la sécurité
alimentaire.
Comment associer davantage les consommateurs dans la lutte contre les
mauvaises pratiques ? comment faire valoir les droits des consommateurs tout
en permettant aux commerçants de jouer leur rôle d’acteurs économiques ?
Ce qui nous amène au deuxième principe du commerce d’été, que tout
consommateur devrait connaître : Un client mécontent et qui le fait
savoir est toujours mieux servi
En visitant très tôt les souks municipaux vous allez voir la préparation des
étalages. Il y a ceux qui honnêtement vont séparer les produits du jour et
ceux de la veille, en indexant les prix sur la fraîcheur. Et d’autres, qui
procèdent à un savant mélange, dans l’esprit de vendre d’abord les produits
« périmés » en vous montrant bien sûr les produits frais. « On mange avec
les yeux » dit un proverbe arabe. L’inconvénient dans cette logique, c’est
qu’une fois le processus d’arnaque amorcé, il n’y a plus moyen de faire
machine arrière. La défaillance de prévision des ventes de ces maraîchers,
fait qu’ils auront toujours des produits pourris dans leurs étalages. Et
sous prétexte de vous servir, ils ne peuvent s’empêcher de glisser quelques
fruits en décomposition.
Le client est roi dit-on ! Et si vous avez le malheur de faire une remarque,
on vous rétorque « et moi qu’est ce qu’en j’en fais de fruits pourris si
personne ne les achète ?» Il y a ceux qui acceptent qu’un certain
pourcentage de déchets fasse partie du panier, et ceux qui font un scandale
pour moins que cela ! N’oublions pas que nous sommes dans un souk, et
c’est celui qui gueule le plus qui a raison.
Dans
