Le marché libyen attire les investisseurs suisses
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Par Talel
BAHOURY
Le marché
libyen intéresse de plus en plus le monde occidental. En effet, après les
Anglais, les Français et les Italiens, les hommes d’affaires suisses entrent
en scène.
Ains, les milieux d’affaires suisses ne sont pas seuls à prospecter en
Libye, puisque les firmes étrangères sont de plus en plus nombreuses à être
en quête d’opportunités à saisir. Ce qui promet, actuellement, une rude
compétition sur le marché libyen.
C’est ainsi que, dernièrement, une forte délégation d’hommes d’affaires
suisses ont séjourné à Tripoli, conduite par le ministre de l’Economie
helvétique en personne, M. Joseph Deiss, à l’issue duquel il a souligné
«être satisfait du climat qui a régné au cours de ses entretiens avec les
ministres des Finances, du Travail, de l’Economie, ainsi que du Premier
ministre libyen».
Selon le ministre libyen des Finances Mohamed Ali el Haweij, la Libye a
grandement besoin des investissements et du savoir-faire étrangers. Mais les
hommes d’affaires occidentaux font remarquer les difficultés à investir dans
le pays de Moammar Khadafi, faisant état de la lenteur des réformes
économiques, ainsi que de nombreux obstacles politiques, tels que
l’obtention de visas ou des traitements inégalitaires, ce qui empêcherait
les prises de contacts avec les investisseurs. Plusieurs entreprises suisses
en ont fait l’expérience, relèvent les experts.
Concernant la double imposition, les deux pays ont convenu de signer l’an
prochain un accord en ce sens, qui s’ajouterait à un autre déjà en vigueur
depuis l’an dernier, portant sur les investissements.
Toujours au cours de cette visite, M. Joseph Deiss et l’adjoint du ministre
des affaires étrangères ont aussi renouvelé et actualisé le traité sur le
trafic aérien, qui datait de 1971.
Les échanges helvético-libyens
La Libye constitue le premier fournisseur du pétrole brut des cantons
helvétiques (42% du pétrole consommé en Suisse est libyen). L’an dernier,
les échanges entre les deux pays se sont élevés à 980 millions de francs
suisses. L’achat d’hydrocarbures a coûté à lui seul 790 millions de francs à
la Suisse.
Parallèlement, Tripoli représente le troisième marché d’Afrique du Nord pour
les exportations suisses et, par rapport au volume total des échanges, le
deuxième partenaire de la Suisse sur le continent africain après l’Afrique
du Sud.
Ainsi, la balance commerciale entre les deux pays est largement en faveur de
la Libye, car le montant des exportations libyennes vers la Suisse atteint
750 millions de francs chaque année, dans le même temps, la Confédération ne
vend à son partenaire que pour 120 à 130 millions de francs.
Pour réduire ce déficit, les hommes d’affaires suisses envisagent de
promouvoir les industries clé du pays, comme la chimie, les secteurs
pharmaceutique et agro-chimique.
Mais puisque le tourisme est considéré comme un marché encore en friche pour
les investisseurs étrangers, la délégation comptait en son sein de
représentants des milieux de l’hôtellerie.
Rappelons, enfin, que la Chambre arabo-suisse regroupe les pays suivants :
Algérie, Bahreïn, les Iles Comores, Djibouti, Egypte, Irak, Jordanie,
Koweït, Liban, Libye, Mauritanie, Maroc, Oman, Palestine, Qatar, Arabie
Saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie, Emirats Arabes Unis et Yémen
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