Banques
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Par
Maryam
OMAR
C’est tout un programme pour le secteur bancaire que le gouverneur de la
Banque centrale vient de résumer dans la lettre adressée au Chef de l’Etat à
la faveur de la parution du rapport annuel de l’Institut d’émission. Un
programme dont l’ampleur renseigne sur la situation actuelle de notre
secteur bancaire qui a vraiment besoin d’une nouvelle donne.
Selon les propres termes du gouverneur, la prochaine étape nécessitera une
‘’nouvelle génération de réformes’’. Et l’intention d’un changement radical
se fait encore plus sentir quand celui-ci invoque le fait que cette
orientation a été empruntée dans le programme électoral du Chef de l’Etat.
Traduction : les banquiers devront s’atteler complètement à cette tâche qui
est manifestement l’une des priorités nationales.
Il y a d’abord l’incontournable convergence de la législation bancaire avec
celle en vigueur dans l’Union européenne. Une refonte qui vise son
adaptation aux exigences de la plus grande ouverture de l’économie nationale
sur l’extérieur et d’aider les banques à la mise en place des nouvelles
règles de gestion prudentielle énoncées dans le nouvel accord de Bâle II.
L’amélioration substantielle de la qualité des prestations bancaires est non
moins urgente, avec un appel pressant à la clarification de la relation
entre la banque et sa clientèle, pour assurer une qualité minimum de
services bancaires de base et renforcer la transparence à travers la mise en
place d’une charte définissant les obligations et les droits de chacune des
parties concernées.
Le troisième volet concerne le développement de la monétique, des paiements
électroniques et de la banque à distance. On s’attend également à ce que les
réformes législatives en cours (relatives à la sécurité financière et aux
procédures civiles et commerciales) contribuent à consolider davantage la
culture de transparence et de bonne gouvernance et à faciliter les
conditions de recouvrement judiciaire des créances.
Il restera néanmoins que le dossier le plus sensible c’est sans doute la
restructuration du secteur bancaire qui sera poursuivie à travers des
opérations de rapprochement et de privatisation. Le but essentiel étant de
conférer aux banques une taille adaptée aux exigences de l’activité et aux
impératifs de la compétitivité dans un environnement de plus en plus ouvert.
Enfin, il est évident que la modernisation du système d’information des
banques est un impératif technique vital sans lequel rien n’est possible si
elles souhaitent réussir leur mutation et faire un vrai saut qualitatif.
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