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Qualité
Passage obligé, mais insuffisant
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Par
Maryam
OMAR
Quelques
mois après son démarrage, le Programme national de la qualité (PNQ)
réaffirme son ambition d’assister 600 entreprises à se préparer à
l’ouverture totale du marché tunisien en janvier 2008. L’outil est, certes,
de grande utilité mais il sera assurément insuffisant, justement pour
s’imposer dans des conditions d’ouverture totale.
En soi, un programme de qualité est une excellente chose car l’expérience a
montré que, dans tous les cas de figure, l’entreprise finit au moins par
prendre deux ou trois bons plis. Bien sûr, si une entreprise parvenait
vraiment à réussir son programme qualité selon les standards reconnus, elle
n’en tirerait que tout le bénéfice du à l’amélioration des processus. Mais
il ne faut pas rêver, les entreprises capables d’une telle performance
doivent déjà disposer de compétences et de ressources bien au dessus de la
moyenne.
C’est pour cela que, de l’aveu même des gens du Programme de mise à niveau
industrielle (auquel appartient le PNQ), le bilan du premier programme
(1996/1999) fait ressortit trois points qu’il faut absolument améliorer.
-Trop peu
de journées d’assistance allouées aux entreprises,
-Référentiel ISO 9000 trop axé sur le système documentaire,
-Absence
de personnel qualifié pour la mise en place du système dans les entreprises.
L’administration est donc résolue à tenir compte de ces lacunes en
proposant, dans le nouveau programme 2005/2007, aussi bien des démarches de
certification dans une sorte de version ‘’light’’ que des référentiels
sectoriels comme l’ISO 22000 pour l’agroalimentaire, ISO TS 16949 pour
l’automobile, OHSAS 18001 pour la sécurité ou ISO 14001 pour l’environnement
(cette dernière norme est déjà très connue en Tunisie).
Toutes ces bonnes résolutions n’enlèvent pourtant rien au fait que
l’entreprise ne devra regarder son programme qualité que comme l’un des
nombreux jalons qu’elle doit consolider au mieux de ses aptitudes dans la
perspective de l’ouverture. La réussite d’un programme qualité au sein de
l’entreprise n’aura ainsi aucun sens s’il n’est pas accompagné de réussites
au niveau de l’encadrement, du marketing, des fonds propres… et la liste est
longue.
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