[03/09/2005 14:49:43] SINGAPOUR (AFP) L’économie mondiale devrait être en mesure de supporter l’impact des prix élevés du pétrole et croître comme prévu de plus de 4% cette année, a estimé samedi le directeur général du Fonds monétaire international, Rodrigo Rato. “S’agissant de la croissance mondiale, nous estimons en ce moment que notre analyse du printemps dernier va probablement perdurer”, a déclaré M. Rato lors d’une conférence de presse à Singapour, première étape d’une visite asiatique qui le conduira également en Corée du Sud. “Nous voyons une poursuite de la croissance mondiale clairement au-dessus de 4%”, a-t-il dit. Les déclarations de M. Rato interviennent après les remarques du président de la Banque asiatique de développement Haruhiko Kuroda qui a estimé vendredi que sa prévision de croissance pour l’Asie cette année serait inchangée à environ 6,5% en dépit de la hausse des prix du pétrole. Alors que les chiffres exacts du FMI ne sont attendus à Washington que dans les deux prochaines semaines, M. Rato a estimé que “la tendance va continuer cette année et probablement l’année prochaine également”. “Cela prouve que le monde est maintenant plus résistant qu’auparavant face aux hausses rapides du prix du pétrole”, a-t-il observé. Selon M. Rato, l’augmentation des prix du brut, passé brièvement au-dessus des 70 dollars le baril cette semaine, reste un risque majeur pour la croissance mondiale, ainsi que les déséquilibres des balances commerciales. “Les gouvernements vont être confrontés à une importante facture énergétique”, a poursuivi M. Rato, venu assister à Singapour à une réunion de banquiers centraux de la région Asie-Pacifique. Il a estimé que les prix élevés du pétrole devraient inciter les gouvernements à arrêter de subventionner les carburants, ce qui a induit des coûts artificiellement bas et a pesé sur les réserves de devises. Les gouvernements devraient également injecter des fonds supplémentaires pour augmenter leurs capacités de raffinage et réévaluer leur utilisation de l’énergie, a-t-il notamment ajouté. D’autre part, selon M. Rato, les dégâts provoqués dans le sud des Etats-Unis par le cyclone Katrina devraient provoquer peu de dommages à l’économie américaine dans son ensemble. “Le poids de ces Etats (dévastés par le cyclone) dans le PIB total des Etats-Unis est insignifiant”, a-t-il dit. |
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