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L’analyse de crédit et la gestion des créances classées
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Par
Ezzeddine
SAIDANE
Le poids relatif des créances accrochées, appelées également créances
classées, est un critère essentiel pour juger aussi bien les performances
que l’état de santé d’un système bancaire donné.
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L’importance des créances classées du système bancaire tunisien représente
sans doute le problème majeur qui doit être résolu et donc le défi de loin
le plus important qui doit être relevé par nos banques en particulier et par
nos institutions financières en général (banques + sociétés de leasing +
sociétés de recouvrement etc …)
Pourquoi notre système bancaire et financier a-t-il accumulé un volume de
créances classées qui dépasse les normes internationales ?
Les raisons sont multiples et elles peuvent différer d’une institution à une
autre, sans rentrer dans les détails nous pouvons citer entre autres raisons
principales :
– La lenteur des procédures judiciaires ;
– Le cadre fiscal et notamment celui qui était en vigueur pendant les années
70, 80 et 90 ;
– L’insuffisance des compétences en matière d’analyse de crédit et de
gestion des créances classées ;
– L’insuffisance des systèmes d’information en matière d’aide à la décision, de gestion et de suivi des risques ;
– L’absence de marché secondaire de la dette ;
– La quasi absence de sanction de marché, aux sens positif et négatif du
terme ;
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S’il est important d’analyser les sources et les raisons de l’existence de
ce problème majeur, il est plus important et certainement plus constructif
d’essayer d’apporter les solutions les plus adaptées à une telle situation.
En effet en plus de la nécessaire modernisation du système bancaire et
financier la résolution du problème du poids excessif des créances classées
est la condition nécessaire à la réussite de l’ouverture du secteur des
services à la concurrence étrangère.
Il est donc indispensable de lister les difficultés que connaît le secteur
bancaire et financier et d’identifier les solutions et les actions les plus
appropriées.
Parmi ces solutions il y en a une qui est essentielle et fondamentale :
il s’agit de la formation. La formation doit en effet être appréhendée par
nos banques et par nos entreprises en général beaucoup plus comme un
investissement que comme une dépense ou une charge.
Quel investissement est plus important et plus noble que l’investissement
que nous faisons dans l’élément humain.
En effet l’on peut avoir les meilleurs systèmes, les meilleures procédures
ou les meilleurs équipements, à la fin c’est l’élément humain qui fait la
différence entre une institution et une autre.
Former des compétences en matière d’analyse de crédit et de gestion des
créances classées est sans doute le meilleur moyen pour d’abord gérer
convenablement le stock existant de créances accrochées mais aussi pour en
éviter le maximum à l’avenir en finançant de manière efficiente l’économie
tunisienne et en préservant au mieux cette ressource rare dans les pays
émergents et en développement qu’est le capital.
Voir communiqué sur le séminaire:
«L’ANALYSE DE CRÉDIT ET LA GESTION DES CRÉANCES CLASSÉES»
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