Agroalimentaire
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Par
Maryam
OMAR
Si le secteur agroalimentaire a la part du lion dans les crédits alloués à
l’industrie, c’est qu’il le mérite. Déficit de la balance commerciale en
baisse, exportations qui progressent plus rapidement que les importations et
valeur ajoutée en progression permanente en font un exemple de réussite.
Pourtant, il faut ouvrir l’œil car le secteur est porteur de la même tare
que l’industrie en matière de structure des crédits.
Grâce à la campagne 2003-2004 pour l’huile d’olive, les industries
agroalimentaires ont consolidé nettement leur rythme de progression. La
croissance de leur valeur ajoutée est passée (en termes réels) de 2,5% à un
remarquable 12,2% d’une année à l’autre. Et il en est résulté que la part de
ce secteur dans la valeur ajoutée nominale des industries manufacturières
s’est élevée à 18,9% contre 17,2% un an plus tôt.
C’est donc sous l’effet ‘’huile d’olive’’ conjugué à la maîtrise des
importations de céréales que le déficit de la balance commerciale de ce
secteur est revenu à 162,4 millions de dinars contre 511,7 MD en 2003 et le
taux de couverture s’est accru de 30 points pour s’établir à 89,4%. Les
exportations ont progressé plus rapidement que les importations, avec des
taux atteignant respectivement 82,5% et 21,4%. Egalement remarquable.
L’encours des crédits dispensés à l’industrie agroalimentaire (qui a
bénéficié de la part la plus importante des crédits orientés vers le secteur
industriel) est passé de 1612 millions de dinars en 2003 à 1745 MD en 2004,
en accroissement de 8,3% contre seulement 1,2% une année auparavant.
Malheureusement, cette accélération a uniquement intéressé les crédits à
court terme. Ceux d’investissement ont plutôt connu un ralentissement. Un
phénomène qui commence à être récurrent dans le secteur industriel et une
raison de maintenir un regard alerte sur ce domaine.
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