La faim en Afrique : les agriculteurs s’impliquent davantage…
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Par
Tallel
BAHOURY
A l’instar de leurs homologues des pays industrialisés -qui ont joué un rôle
de premier plan dans le développement de leurs pays-, les agriculteurs
africains se mobilisent afin d’éradiquer la faim sur le continent africain,
et constituer ainsi une clé de voûte de la sécurité alimentaire et du
développement dans les campagnes africaines.
C’est en tout cas le sens du communiqué final de la 13ème session de la
Fédération internationale des producteurs agricoles (FIPA) qui s’est réunie
du 7 u 9 septembre dernier à Tunis.
Pour ce faire, la FIPA leur demande de «jouer un rôle crucial dans la lutte
contre la faim et dans le développement économique du continent africain,
pour contribuer à la croissance des collectivités rurales, se faire entendre
et participer à la prise des décisions».
Tous les participants sont d’accord sur le fait «très peu d`économies ont
réussi une croissance économique générale sans avoir d’abord réalisé une
croissance dans les secteurs agricole et rural», reconnaissant par ricochet
que la faim et la pauvreté en Afrique sont dues essentiellement «à une
indifférence quasi totale envers le secteur agricole».
Cependant, et comme toutes les joutes internationales, les participants
n’ont pas manqué de pointer le doigt accusateur à la communauté
internationale, en soulignant que «malgré les bonnes intentions de la
communauté internationale qu’expriment les Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD), des organismes de développement et des gouvernements,
les agriculteurs dans certains pays en développement, continuent de sombrer
davantage dans la pauvreté plutôt que d’en sortir».
Or, l’Afrique aurait pu être au moins son propre grenier –à défaut du monde
entier-, si les Africains étaient soucieux et surtout conscients de leur
retard en matière de développement économique et social. A contrario, ils se
font la guerre annihilant du coup les espoirs des populations.
Ceci dit, cette 13ème session des agriculteurs aura permis de recentrer les
débats notamment autour de la place de la recherche dans le développement
rural, du renforcement des capacités des organisations agricoles et des
avantages des accords commerciaux pour les agriculteurs.
Signalons enfin que Jacques Bonou, de l’organisation Fupro du Bénin, a été
élu au poste de nouveau président du comité africain et Mabrouk Bahri
(Tunisie), Nduati Kariuki (Kenya) et Ajay Yashee (Zambie), vice-présidents.
Rappelons-nous de cette phrase prononcée au début des années 70 : «L’Afrique
est mal partie». A méditer !
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