Public/Privé
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Par
Maryam
OMAR
Certes, la Tunisie demande beaucoup à son secteur privé mais force est de se
rendre à cette évidence qu’une impressionnante armada d’interventions
‘’parallèles’’ est déployée pour lui faciliter la vie. Certains nous ont
même confié qu’ils voyaient les chefs d’entreprise tunisiens comme gâtés par
rapport à leurs confrères des pays émergents. Mais nous sommes convaincus
qu’entre public et privé le lien est tout simplement vital.
L’une des orientations les plus intéressantes du schéma tunisien de
développement, telle qu’elle vient d’être rappelée encore une fois dans les
travaux du Conseil supérieur du développement, est de promouvoir la
coopération entre les secteurs public et privé. Le but poursuivi, en
définitive, étant de tout mettre à contribution pour rendre possible la
participation du secteur privé à hauteur de 60% dans l’économie nationale.
Et il n’est donc pas étonnant de constater que la politique tunisienne
affichée consiste à mettre le secteur public à contribution pour soutenir le
secteur privé.
Ce soutien se manifeste, par exemple, dans l’investissement permanent de la
Tunisie à donner une qualité grandissante à l’environnement général de
l’entreprise. Les innombrables visiteurs étrangers qu’accueille pratiquement
chaque jour notre pays ne s’y trompent pas puisque beaucoup nous ont répété,
surtout pendant les deux dernières décennies, que l’un des meilleurs
capitaux de l’entreprise réside dans ces autoroutes, ces ports, ces
aérogares, ces réseaux de télécommunications, ces services de
l’administration… qui ne cessent de progresser.
A notre sens, le plus important reste cependant que les secteurs public et
privé doivent définitivement prendre conscience que la survie de l’un est
intimement tributaire de la survie de l’autre. C’est seulement de cette
manière que l’on entrera vraiment de plain-pied dans l’esprit du temps de la
mondialisation.
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