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Conjoncture
La situation économique et financière en Tunisie
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Par
Tallel
BAHOURY
Selon les
chiffres publiés par l’Observatoire de la conjoncture économique (OJE),
l’économie tunisienne se porte bien, marquée par un rythme de croissance
satisfaisant et modéré, en dépit d’une conjoncture internationale morose due
à la flambée des prix du pétrole.
Ainsi, l’OJE nous apprend que la croissance du PIB s’est établie à 3,8%
contre 2,9% au premier quart de l’année, tirée essentiellement par les
activités de services, et à une moindre mesure par le secteur industriel qui
a connu une évolution relativement modérée.
Quant aux échanges extérieurs, ils se maintiennent à un niveau satisfaisant,
surtout les exportations qui ont fait un bond de 11,6% durant le mois d’août
grâce aux échanges de produits énergétiques, alors que les prix demeurent
circonscrits, puisque leur hausse se situe à moins de 3%.
Selon l’Observatoire de la conjoncture économique, les échanges extérieurs
de la Tunisie se sont maintenus durant le mois d’août dernier à un niveau
comparable à celui des mois précédents, d’autant plus que les échanges ont
enregistré une hausse considérable par rapport au mois d’août de l’année
écoulée : +36,1% pour les exportations et +19,8% pour les importations.
«Cette augmentation a bénéficié à tous les secteurs, même si elle a
concerné, au premier chef les échanges énergétiques en raison de la flambée
des cours du pétrole».
Donc, sur les huit premiers mois de l’année, la contribution de l’énergie
dans la croissance globale des échanges s’est élevée à 3,9 points de
pourcentage pour les exportations (sur un total de 11,6%) et 3,2 points pour
les importations (sur un total de 8,7%).
Toutefois, le déficit énergétique s’est légèrement creusé de 12,3 MD par
rapport à la même période de l’année précédente pour se situer à 230,7 MD
alors que le taux de couverture énergétique s’est amélioré, passant de 76,3%
a 82,3%.
Le secteur du textile/habillement n’est pas en reste, puisque le secteur a
été victime, aussi bien en Tunisie qu’ailleurs, des exportations de produits
textiles dans le monde, et ce depuis le début de l’année 2005. C’est sans
doute pour cette raison qu’il n’a enregistré qu’une augmentation de 2,4% au
niveau de ses exportations, alors que le sous-secteur du cuir et chaussures
a enregistré une hausse de 10,9 % sur l’ensemble des huit mois.
Pour leur part, les industries mécaniques et électriques ainsi que celle des
produits miniers et les phosphates ont affiché une progression remarquable,
respectivement de 17,3 % et 15,2 % a fin août.
De leur côté, les investissements se sont élevés à 453,6 MD à fin juillet
2005, soit une croissance de 9% par rapport à la même période de l’année
écoulée, dont la majeure partie de ces investissements est accaparée est
accaparée par les secteurs des industries manufacturières (214 MD) et de
l’énergie (152 MD), dont un impact manifeste sur l’emploi, puisque ces flux
ont permis la création de plus de 7.400 nouveaux emplois.
Concernant l’inflation, elle a été de 1,5% pour les huit premiers mois,
contre 4,6% sur la même période de l’année écoulée. En août, les prix ont
progressé de 0,4% par rapport au mois précédent, soit un rythme modéré
compte tenu de la nette reprise à la hausse des prix de l’alimentation (+1,2
%) après trois mois d’accalmie.
Avec 12,9% de progression des nuitées globales, et 13,6% de hausse des
recettes (1.268 MD, soit a un niveau supérieur à celui de la même période de
2001), le secteur du tourisme confirme sa reprise.
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