Le débat sur la gouvernance de l’Internet est lancé : Un nouveau forum international recueille un large soutien

Par : Autres
 

Le débat sur la gouvernance de l’Internet est lancé

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Deuxième jour
– Mardi 20 septembre

Sous-Comité A

La première réunion du Sous-Comité A sur la gouvernance de l’Internet a
finalement débuté le mardi matin, suite au retard causé par le dépassement
de temps de la séance plénière de lundi. Les remarques liminaires du
Président Masood Khan, Ambassadeur du Pakistan, ont été suivies des
déclarations des différents groupes régionaux.

Le délégué du Pakistan, s’exprimant au nom du Groupe asiatique, a exhorté
les délégués de parvenir à un équilibre qui contribue à la construction
d’une société de l’information inclusive et à dimension humaine. Le délégué
du Nicaragua, s’exprimant au nom du Groupe des Etats d’Amérique latine et
des Caraïbes (GRULAC), a insisté sur la nécessité de mettre en place un
Internet qui aide les gens à exprimer leur potentiel, en mettant en avant
l’importance des principes de transparence, de démocratie, de légitimité et
de multilatéralisme décidés lors des PrepCom précédents.

La déléguée du Royaume-Uni, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a
prêché la mise en place de cadres de coopération et de dialogue
internationaux reposant sur des structures existantes. Il sera important, a
expliqué l’oratrice, de ne pas tolérer la moindre défaillance. La neutralité
technique et des cadres souples doivent être privilégiés et aucun
gouvernement ne doit intervenir dans la gestion courante, a-t-elle déclaré.

Le délégué du Honduras a ensuite pris la parole et s’est exprimé au nom du
Groupe des 77. Il a insisté sur le fait qu’il était nécessaire que les pays
en développement aient voix au chapitre concernant l’avenir de l’Internet.
Le délégué du Brésil a prononcé une déclaration franche qui traitait du
“manque de légitimité” actuel de l’Internet, rejetant l’argument “Si ce
n’est pas cassé, ne touche à rien” au profit d’une maxime de l’économiste
Herbert Stein: “Si ça ne peut plus continuer, ça ne continuera pas”.
L’Internet sous sa forme actuelle n’est pas viable, a-t-il indiqué en
énumérant des domaines de préoccupation comme la gestion de la zone racine,
la répartition inégale des coûts, l’absence de mécanismes internationaux de
règlement des différends, l’absence de mécanismes permettant d’assurer la
stabilité et de faire face à la cybercriminalité, l’absence d’une démarche
coordonnée face au spam, l’urgente nécessité de meilleurs systèmes
d’adressage IP et d’attribution des noms de domaine, les droits des
consommateurs et la liberté d’expression et l’absence de transparence et de
participation de multiples parties prenantes.

S’exprimant au nom du Groupe africain, le délégué du Ghana a déclaré que les
préoccupations de son groupe portaient sur la nécessité de la baisse des
coûts d’interconnexion et d’équipement, l’internationalisation de la gestion
des serveurs racines, l’administration au niveau national des domaines de
premier niveau et les questions relatives au multilinguisme, qui méritent
une plus grande attention. L’orateur a également indiqué qu’il était
favorable à l’assistance internationale pour la mise en place des serveurs
racines et des réseaux dorsaux IP régionaux et à l’octroi de moyens
permettant aux institutions africaines de participer aux organes de gestion
technique, ainsi qu’au renforcement de l’AFRINIC.

Le dernier orateur représentant les groupes régionaux était le délégué de
l’Arabie saoudite, qui s’exprimait au nom du Groupe des Etats arabes. Il a
affirmé que le groupe appuyait les principes généraux de gestion
démocratique, multilatérale et transparente des ressources Internet et a
insisté sur l’importance du multilinguisme.