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Par
Maryam
OMAR
‘’Géant’’, la nouvelle enseigne de la grande distribution, vient d’ouvrir
ses portes au grand public. Un moment privilégié pour jeter un nouveau
regard sur le monde de la consommation et peut-être aussi s’interroger sur
la signification du label ‘’Prix coûtant’’ affiché sur certains produits.
L’ouverture d’un hypermarché est toujours un événement économique. Elle
relance naturellement le débat sur la relation entre la consommation, d’une
part, et la ‘’petite’’ et la grande distribution, d’autre part.
Géant va certainement influer sur ce panorama avec ce qu’il apporte de
nouveau ‘’gigantisme’’ au marché tunisien. Ses 12 mille m2, ses restaurants
avec terrasses, sa galerie commerciale, son Food Court de 8 stands et de 700
places, son parking de 2.500 emplacements, son espace enfants… lui donnent
toute une dimension d’avance sur les enseignes tunisiennes et même sur les
autres hypermarchés de la place.
Il y a aussi d’autres acteurs, qui se comptent par dizaines de milliers, et
qui sont en principe directement influencés par l’entrée de Géant dans la
course. Ce sont ces petits commerçants qui ont, certes, l’atout incomparable
de la proximité avec leurs clients mais qui ne pourront rien faire contre
les comparaisons que ces mêmes clients ne manqueront pas de faire entre leur
offre et celle de l’hypermarché.
C’est d’ailleurs dans cette perspective que notre attention a été fortement
attirée par la spécification faite à propos de certains produits de grande
consommation comme la viande de mouton, certains fruits et légumes, les
poissons… qu’ils seraient proposés ‘’au prix coûtant’’. C’est évidemment un
bon geste pour attirer la clientèle mais on ne peut s’empêcher de penser à
une sorte de distorsion de la concurrence en observant cette initiative. Car
une question s’impose : les petits détaillants de ces produits peuvent-ils
s’offrir le luxe de vendre, eux aussi, ces produits ‘’au prix coûtant’’ ?
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