Jeune Chambre Economique de Tunisie : Mounir Baâttour aux commandes en 2006

Par : Autres
 

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nouveau président et son équipe auront à préparer et à réussir deux
rendez-vous particulièrement importants : la Conférence africaine que
Monastir accueillera du 7 au 10 juin 2006 et le Congrès mondial de Séoul, au
cours de la même année, et durant duquel devrait se décider le sort d’une
éventuelle candidature tunisienne à la présidence.

Créée il y a près de quarante-cinq ans, avec le soutien de la Jeune Chambre
du Maroc, la Jeune Chambre Economique de Tunisie (JCET) a déjà, à son tour,
aidé à l’introduction du mouvement «JCI» en Jordanie et s’apprête à en faire
de même dans d’autres pays arabes dont le Maroc. Car, entre-temps, ce pays
frère a perdu sa Jeune Chambre Economique tombée peu à peu dans les
oubliettes de l’histoire.

C’est là la meilleure preuve que le mouvement tunisien des «jeunes chambres»
se porte très bien. D’ailleurs, avec 2.700 membres, la Tunisie est, certes,
encore loin d’un pays comme le Japon (50.000), mais elle n’en figure pas
moins parmi les quinze plus importants au monde.

D’ailleurs, c’est pour cette raison que notre pays a quasiment toujours eu
un représentant au sein de la direction de la Jeune Chambre Internationale,
et a même compté en 1986 un président international en la personne de Maître
Moncef Barouni, actuel président de la Chambre tuniso-américaine de
commerce.

De ce fait, Me Mounir Baâttour, qui a été récemment élu président de la
Jeune Chambre Economique de Tunisie (JCET) pour 2006, aura la tâche à la
fois facile et difficile. Facile, d’abord, parce que la JCET est,
quarante-cinq ans après sa création, une organisation bien rôdée dont le
fonctionnement, harmonieux, ne pose pas de problèmes particuliers.
Difficile, ensuite, parce que vingt ans après l’accession pour la première
fois d’un Tunisien à la présidence de la JCI, la JCET se dit que le moment
est venu pour elle de propulser un autre de ses membres au sommet de la
hiérarchie mondiale.

Mounir Baâttour accède à la présidence avec l’ambition de faire aussi bien
-au moins- que ses prédécesseurs pour développer davantage l’activité de
cette organisation créée en 1961 et, partant, consolider son rayonnement sur
le plan national et international. Le nouveau président de la JCET semble
d’ailleurs avoir l’assurance, les compétences, l’intelligence et le
«relationnel» nécessaires pour s’acquitter de sa nouvelle mission.

A trente-cinq ans, il est loin d’être un novice sur le double plan
professionnel et associatif. Titulaire d’une maîtrise de droit privé de
l’Université Mohamed I du Maroc, d’un DEA en droit privé et sciences
criminelles de l’Université Pierre Mendès-France (Grenoble, France) et d’un
doctorat en droit de l’investissement, Mounir Baâttour entame sa carrière
d’avocat en 1995. Trois ans plus tard, il devient -notamment avec Moncef
Barouni et Adel Kaaniche-, associé fondateur de «Avocat Conseils Réunis», la
première société d’avocats à avoir été créée en Tunisie.

Formateur et enseignant à l’Université de Tunis Carthage, il est également,
dans le domaine associatif, outre son appartenance à la Jeune Chambre,
membre fondateur et secrétaire général de l’Association Tunisienne des
Etudes Euro-méditerranéennes, conférencier auprès du réseau Euromed (Malte)
et membre de l’association des amis de l’Institut National de la Protection
de l’Enfance (INPE).

Outre la réalisation d’un ambitieux programme axée sur la promotion d’une
nouvelle vision de la formation destinée, notamment, à permettre à la JCET
d’obtenir un agrément de formation professionnelle, à améliorer la capacité
de l’organisation à mobiliser des ressources financières, à réactiver le
Tunisian Business Network, un réseau national des membres fondé en 1994 pour
«mettre en évidence les opportunités d’affaires», mais qui n’a jamais
démarré, à renforcer la présence médiatique de la JCET, le nouveau président
et son équipe auront à préparer et à réussir deux rendez-vous
particulièrement importants : la Conférence africaine que Monastir
accueillera du 7 au 10 juin 2006 et le Congrès mondial de Séoul, au cours de
la même année, et au cours duquel devrait se décider le sort d’une
éventuelle candidature tunisienne à la présidence.


M.M.