Ensuite,
vient le DOSSIER TECHNIQUE qui obéit lui aussi à certaines normes :
certaines sont logiques et d’autres moins, et parmi elles on vous demande une copie du diplôme de l’intervenant dûment certifié
! Il est de ces situations kafkaïennes ou des cadres qui étaient dans
l’administration et dépouillaient les offres se sont retrouvés éliminés par
leurs anciens collaborateurs parce qu’ils avaient omis de mettre leurs
diplômes certifiés dans l’offre …
Il y a une autre donne pour ce qui est des ingénieurs : un ingénieur de
moins de 5 années de cela n’existe pas pour l’administration et
n’est même pas noté : Alors, je me permets de présenter une requête au MESRS
: pourriez-vous nous sortir des produits prêts à l’emploi ?
Et aussi contradictoire que cela puisse paraître pour ces cadres qui
n’existent pas pour l’administration, l’ETAT a mis en place le contrat
d’embauche avec prise en charge des charges sociales durant ces mêmes 5
années !
Le dossier technique se doit de répondre aux cahiers des charges et aux
termes de références de l’appel d’offres, et là aussi, à ce jour, on navigue
à vue et «les commissions» qui se réunissent pour mettre au point ces
dossiers peuvent présenter des bizarreries dont Mr Bill Gates serait l’un
des principaux responsables :
– des cahiers de charges recopiés sans contrôle ni adaptation au projet :
parfois on vous parle de Sidi Bouzid alors que le projet a lieu à Tabarka …
;
– une armada de matériels et d’experts dont l’intervention n’est toujours
pas nécessaire ;
– dans le domaine des études, on vous fixe les qualités alors que chaque
société a ses moyens et les quantités sont un des critère de choix … : la
durée d’intervention d’un expert qui a 20 ans d’expérience n’est pas la même
que celle d’un expert de 5 ans et une entreprise qui emploie 1.000 personnes
a d’autres moyens qu’une petite entreprise de 10 personnes … ;
– la
meilleure que j’ai pu lire récemment : on demandait des experts qui avaient
moins de 50 ans !
Au niveau du dossier technique, une composante essentielle est en train de
disparaître : l’approche justificative du fournisseur que l’on peut appeler
méthodologie pour un bureau d’études, fiches techniques pour des équipements
ou management du chantier pour une entreprise : que l’on développe un
logiciel, construise une route ou qu’on mène une étude de factibilité ou
l’on fasse un plan d’aménagement, c’est seulement un produit que l’on achète
indépendamment de sa qualité.
Il y a d’autres sujets qui concernent les dossiers techniques que d’autres
pays ont résolu dans la plus grande transparence : l’intervention des
universitaires et des fonctionnaires : mais cela demandera tout un autre
papier et vos avis sont les biens venus.
Là aussi, et il ne faut pas jeter la pierre à l’Administration, les
structures organisées et associations professionnelles sont totalement
absentes de la place : elles ont peut-être raison elles souffrent en silence
et sont tellement faibles qu’elles ne peuvent réagir ; mais on ne tire pas
sur les ambulances…