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d’une année après sa mise en service, le Guichet Unique Commercial demeure
sous-utilisé. D’où le cri d’alarme de Férid Tounsi, président-directeur
général du CEPEX.
Quand différents médias nationaux ont annoncé l’organisation par le Centre
de Promotion des Exportations (CEPEX) d’une journée d’information sur «Le
Guichet Unique Commercial (GUC), un dispositif d’information pertinente et
d’intervention efficace», beaucoup se sont posés des questions sur les
motivations, voire la pertinence d’une telle action, près d’un an et demi
après l’inauguration (le 2 avril 2004) de la Maison de l’Exportateur et la
mise en service du GUC.
Mais la réponse à ces interrogations est venue rapidement de la bouche même
de M. Férid Tounsi.
Refroidi par une assistance «en deçà de l’attente, au regard du tapage
médiatique orchestré», le patron du CEPEX a tout de go déclaré qu’il n’y a
jamais eu «de rush pour l’utilisation des services du Guichet Unique
Commercial».
Décrit par M. Tounsi comme étant une «version améliorée du guichet
d’intervention rapide» (S.O.S. Export), le Guichet Unique Commercial
constitue une «fenêtre économique moderne sur l’extérieur» qui plaît
tellement aux visiteurs étrangers que «c’est ce qui leur reste à l’esprit»
après leur visite.
Créé en octobre 1998 sur décision du Conseil Supérieur de l’Exportation et
de l’Investissement, le Guichet Unique Commercial est composé des
représentants des ministères (Commerce et Artisanat, Transport) et
organismes (Banque Centrale de Tunisie, Centre de Promotion des
Exportations, Douanes tunisiennes, Chambre de Commerce et d’Industrie de
Tunis, Société Tunisie Trade Net, et Compagnie Tunisienne pour l’Assurance
du Commerce Extérieur) impliqués dans l’exportation.
Le Guichet Unique Commercial fournit aux exportateurs des informations
relatives à l’exportation et les assiste, le cas échéant, à surmonter les
obstacles auxquels ils peuvent être confrontés.
Le problème de la faible «consommation» par les exportateurs des prestations
de l’appareil de soutien dont le GUC fait partie ne date pas d’aujourd’hui.
«Si nous jetons un regard sur les prestations de cet appareil au cours des
dix dernières années, nous constatons que ce sont toujours les mêmes 200
entreprises qui y ont recours», analyse le P-DG du CEPEX.
En 2004, il y a eu près de 1.400 interventions dont 70% concernaient la
fourniture d’informations et le reste le règlement de certains problèmes
(15%) et l’octroi du certificat d’origine (15%).
Déterminé à tout faire pour que la Maison de l’Exportateur «ne reste pas la
maison des seules 200 entreprises qui en utilisent actuellement les
prestations», M. Férid Tounsi s’en remet à une campagne d’information et de
sensibilisation qui va certainement aller crescendo afin d’élargir cette
population.