Pour que
leurs activités commerciales restent en tête de la concurrence, les
mastodontes du textile international, notamment Zegna, Marzotto, et Ziche,
entre autres, veulent repousser les frontières de la science. Pour ce faire,
ils se sont donné rendez-vous les 8 et 9 novembre 2005 à Padoue (Italie)
pour assister à la conférence EuroFutureTex, où on annonce la présence des
principaux fournisseurs de solutions en nanotechnologie.
Il faut rappeler que la nanotechnologie c’est l’ensemble des techniques
visant à produire, manipuler, et mettre en œuvre des objets et des matériaux
à l’échelle du nanomètre, soit 10-9 mètre. Plus précisément, on considère
qu’une technique relève des nanotechnologies si elle manipule des objets
dont la taille se situe entre 1 et 100 nanomètres. Il s’agit donc de
manipuler directement des molécules voire des atomes. Dans l’état actuel de
la technique, l’un des principaux instruments pour manipuler directement ce
type de particule est le microscope à effet tunnel.
D’aucuns définissent la nanotechnologie comme étant la recherche, le
développement et la commercialisation de matériaux et de dispositifs à
l’échelle du milliardième de mètre. De ce fait, elle ouvre de nouveaux
horizons dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, allant des
sciences des matériaux à la biomédecine, en passant par les technologies de
l’information et des communications. Au tant dire que la nanotechnologie
concerne surtout l’électronique, les ordinateurs et l’ingénierie.
Voilà pourquoi les géants du textile cherchent à s’approprier cette nouvelle
technologie afin de prendre une avance sur les Chinois qui, comme on le
voit, se sont fixé un seul objectif : inonder les marchés du globe de leurs
produits textiles, libérés qu’ils sont des tracas de l’Organisation mondiale
du commerce (OMC) dont les seules victimes demeurent les faibles, ceux qui
ne savent pas ou peu se défendre.
En tout état de cause, nos industriels du textile sont, eux aussi, avertis :
désormais il faudra faire avec les technologies les plus pointues en matière
de production et de commercialisation. Sinon, bonjour les dégâts.
C’est pourquoi, aussi, il serait intéressant pour eux d’aller jeter un coup
d’œil du côté de Padoue les 8 et 9 novembre prochain, où le dernier de cette
nouvelle arme de la bataille sera la vedette.
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En 1990,
à 36 ans, Donald Eigler, physicien chez IBM, a réussi à déplacer des atomes
de xénon, l’un après l’autre, comme des cubes de Lego. Pour la première fois
la matière était manipulée à l’échelle atomique.
Explications
– Pour ce résultat, on utilise un TSM : Scanning-Tunneling Microscope :
microscope à effet tunnel.
– Une
pointe métallique explore, à l’échelle atomique, la surface d’un métal
conducteur, comme le nickel.
– Elle
est traversée par un courant électrique.
– En
lisant les minuscules variations du flux d’électrons qui se glisse (comme
dans un tunnel) entre elle et les atomes de la surface métallique, la pointe
produit une image de la surface, comme la pointe d’un phonographe donne
naissance à du son.
Ce travail est comparable à celui des aveugles qui se font une image mentale
d’un objet en l’effleurant.