L’initiative
est louable car elle souligne l’intérêt de la Tunisie et de ses partenaires
pour la démocratisation universelle de la société du savoir. Mais elle peut
devenir une opportunité très intéressante pour les entreprises tunisiennes
qui s’assureraient dès à présent d’être en première ligne pour les marchés
de “rattrapage”.
Cette initiative manifeste son ambition de parvenir à ce que l’avenir soit
partagé (Sharing the Future) par tous, y compris ceux qui s’efforcent de
trouver des chemins de traverse dans les pays les moins favorisés. Les
Tunisiens et les Hollandais, avec leurs partenaires du PNUD et de l’ONUDI,
viennent ainsi de signer le projet dont le but est de créer un cadre propice
à la participation de ces pays (particulièrement les associations et les
entreprises) aux activités parallèles du Sommet mondial de la société de
l’information.
Une bonne manière de donner un petit coup de pouce à la coopération Sud/Nord
mais surtout Sud/Sud ; et c’est dans ce contexte que les entreprises
tunisiennes du domaine peuvent imposer une image et un nom. Car, en se
faisant tout de suite partie prenante dans cette initiative, elles attirent
de manière particulière le regard des décideurs de ces pays qui sont
évidemment en quête de gens de bonne volonté.
Participer à l’invitation de représentants de la société civile ou de chefs
d’entreprise de ces pays serait déjà comme un premier contact qui augure des
échanges constructifs dont l’intérêt vient d’un double attribut : d’abord le
fait que ces pays constituent d’importants ‘’marchés de rattrapage’’ où
beaucoup reste à faire, parfois à partir de zéro. Ensuite, il s’agirait de
la part de nos entreprises d’un acte hautement civilisationnel qui
compterait énormément devant leurs partenaires occidentaux, spécialement
s’il s’agit d’Etats européens.
N’oublions surtout pas que, pour les Européens, le partage d’avenir est une
notion complètement adoptée depuis des années. Le partenariat
euro-méditerranéen en est l’un des exemples les plus frappants.
L’initiative
