L’ONU apporte son soutien au NEPAD

Par : Autres
 

___________________________________

Par
Tallel
BAHOURY

 

nepad.jpgNous
avons appris qu’une session de l’Assemblée générale avait été consacrée au
développement de l’Afrique, et ce le jeudi 13 octobre 2005, portant sur
‘’les progrès accomplis dans la mise en œuvre et l’appui international au
Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), dans la
lutte antipaludique et débattu de la consolidation de la paix dans les pays
touchés par des conflits’’.

Dès l’ouverture de la session, le président de l’Assemblée générale, Jan
Eliasson, a invité la communauté internationale à maintenir l’élan pris
cette année à la faveur du Sommet mondial de septembre dernier, et déployer
«des efforts rapides et accélérés pour que les Objectifs du Millénaires pour
le développement (OMD) soient atteints en Afrique subsaharienne».

De son côté, le représentant de la Namibie, s’exprimant au nom du Groupe des
États d’Afrique, a estimé qu’il faut s’assurer que les engagements pris lors
du Sommet mondial, notamment celui des pays développés visant à atteindre
0,7% de leur PNB à verser dans le cadre de l’aide publique au développement,
se concrétisent de façon durable, efficace et rapide.

Il faut, à ce niveau, souligné l’inquiétude qui règne en Afrique concernant
les nombreux problèmes que rencontre encore ce continent, comme les guerres
civiles, les maladies telles que paludisme (qui demeure la première cause
des décès chez les enfants de moins de cinq ans) et le VIH/sida, sans
oublier le fardeau de la dette, les inégalités au sein du système
international, qui affectent gravement les capacités de développement des
pays.

Plusieurs intervenants ont cependant salué les progrès accomplis cette année
à la fois par la communauté internationale et par les pays africains
eux-mêmes sur la voie du développement et de la paix. Le représentant de la
Malaisie, au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE),
a noté une transformation en Afrique depuis le lancement du NEPAD. Certains
représentants, comme celui de l’Ouganda, ont illustré un tel constat en
insistant sur les efforts réalisés par leur pays, notamment en matière de
bonne gouvernance économique et politique dans le cadre du Mécanisme
africain d’évaluation par les pairs (MAEP) du NEPAD.

Les représentants des pays développés ont, pour leur part, rappelé leur
détermination à soutenir le NEPAD. Celui du Japon a par exemple indiqué que
son pays avait établi un partenariat avec le NEPAD à travers la Tokyo
Internab National Conference on African Development (TICAD), processus lancé
en 1993 et axé sur trois domaines: la consolidation de la paix, la réduction
de la pauvreté à travers la croissance économique et le développement
humain. D’ailleurs, il indiqué que le Japon va contribuer à hauteur de 60,97
millions de dollars destiné à financer le processus de reconstruction dans
les pays en conflit et débourser près de 32 millions de dollars pour le
rapatriement des réfugiés et déplacés du Soudan.

S’exprimant quant à lui au nom de l’Union européenne (EU), le représentant
du Royaume-Uni, a rappelé que la promesse d’augmentation de l’aide publique
au développement faite par les pays de l’UE, devrait permettre de dégager 80
milliards de dollars US d’ici à 2010, dont au moins la moitié devrait aller
à l’Afrique. Il a également annoncé que dans la lutte contre le VIH/sida, la
tuberculose et le paludisme, des programmes de recherches sur des
traitements abordables, voire des vaccins, étaient en cours, et que les
promesses de contributions avaient atteint le chiffre de 4,5 milliards de
dollars US.

Enfin, rappelons que le Nouveau Partenariat pour le développement de
l’Afrique (NEPAD), adopté en 2001 par les dirigeants africains comme cadre
directif pour le développement et l’intégration du continent dans l’économie
mondiale, a fait cette année l’objet d’un rapport du Secrétaire général,
inspiré largement par le document du Groupe consultatif sur l’appui
international au NEPAD, publié en juin 2005. Intitulé «Des discours aux
actes: mobiliser l’aide internationale pour valoriser le potentiel en
Afrique», celui-ci souligne notamment que «le NEPAD ne saurait être couronné
de succès sans une augmentation considérable de l’appui international».