Exportation : T.M.I. passe à la vitesse supérieure

Par : Autres
 

Exportation

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Par
Moncef
MAHROUG

 

tmi.jpgExportateur
de services informatiques depuis une dizaine d’années, T.M.I. a créé en
Libye ses deux premières filiales à l’étranger et pourrait, à terme,
continuer sur cette lancée.

A Tunisie Micro informatique (T.M.I.), l’internationalisation n’est pas une
nouveauté. L’entreprise, dirigée par M. Mondher Ben Ayed, exporte ses
services et produits depuis une bonne dizaine d’années déjà.

«Nous avons commencé à exporter sur l’Algérie et le Maroc en 1995. C’était
l’époque où il y avait des problèmes de déplacement en Algérie pour les
Américains et les Européens en raison de l’insécurité qui y régnait. Donc,
nous avons été sollicités par une multinationale non pas pour des ventes,
mais pour des prestations de services. Et il n’y a eu ni problèmes de
sécurité, ni de paiement, ni rien du tout. C’était des marchés faciles et
nous gagnions bien notre vie. Nos clients étaient contents et nous aussi.
D’ailleurs, il s’agit de marchés récurrents, puisqu’on fait toujours appel à
nous», précise le pdg.

«Nous avons opéré des installations de systèmes, mené des formations pour la
Sonatrach, le ministère algérien de la Défense. Nous sommes également
intervenus au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal», ajoute notre interlocuteur.

Mais T.M.I. considère que le moment est aujourd’hui venu de passer à la
vitesse supérieure en ouvrant des filiales à l’étranger, d’autant que le
marché local n’offre pas de grandes possibilités d’expansion.

«L’ouverture de filiales, nous y pensions depuis deux à trois ans,
c’est-à-dire depuis que le petit marché tunisien est arrivé à saturation»,
analyse Bédiss Lamine, directeur marketing et qualité à T.M.I. De plus, des
missions dans les pays limitrophes ont permis à l’entreprise de réaliser
qu’il «y avait un potentiel à exploiter».

TMI a donc ouvert, il y a quelques mois, sa première filiale à l’étranger,
en l’occurrence en Libye, en partenariat avec Sun. Dirigée par un ancien
cadre de TMI, cette entreprise –baptisée Link Tech-, dont T.M.I. contrôle le
capital à hauteur de 49%, compte une douzaine d’employés. Une deuxième
filiale, avec Oracle, est en cours de démarrage.

«Nous répliquons notre modèle de développement de services de proximité,
basé sur des ingénieurs certifiés, le développement d’un centre de
formation, d’un centre de compétence pour l’assistance et la maintenance.
Car, ce qui intéresse nos clients –il s’agit généralement de grands comptes,
banques, gouvernement, etc.-, à propos des produits que nous vendons, c’est
de pouvoir, en cas de problème, compter sur une intervention rapide sur
simple appel téléphonique», explique M. Mondher Ben Ayed.

Prudent, le patron de T.M.I. va certainement laisser le temps à son groupe
de digérer cette expansion sur le marché libyen. Mais à terme, d’autres
marchés prometteurs –Algérie, Cameroun, Sénégal, etc.- vont forcément se
trouver dans son collimateur.