Evolution : L’héritage de Schumpeter

Par : Autres
 

Evolution

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Par
Maryam
OMAR

 

falite1.jpgUn débat d’une immense portée se poursuit aux Etats-Unis depuis quelques
années à propos du fameux ‘’Chapter 11’’ (la loi américaine sur les
faillites). Est-ce une bonne chose ? Ou une mauvaise ? Cette loi et cette
pratique sont-elles… justes ? Des questions au sens encore plus actuel alors
que les Européens eux-mêmes lorgnent avec envie sur ce système qui place
entre les mains d’une poignée de juges les lendemains de millions
d’individus.


Vous le savez sans doute, le
“Chapter eleven” permet une foule de petites
libertés qui sont de l’ordre de la vie de tous les jours pour les chefs
d’entreprise américains mais qui ressemblent à un inaccessible rêve pour les
autres. En contraste total avec tous ceux qui considèrent qu’une faillite
est un événement terrible qui met fin à la vie de l’entreprise, le Chapter11
est une ‘’protection’’ des entreprises en faillite pour un but final clair
et précis : sauvegarder le tissu économique.


C’est assez dur à entendre pour nous autres Méditerranéens qui croyons dur
comme fer que le but final des lois dans ce domaine doit naturellement avoir
la priorité de sauvegarder l’individu, le travailleur, l’employé, le
salarié… On risque d’être pris pour hérétique si l’on essaie de convaincre
les uns et les autres que le comportement le plus sain est de respecter les
réactions du marché. Tout à fait comme Schumpeter est considéré jusqu’à
aujourd’hui, par beaucoup, comme un hérétique, même si ce qu’il disait
voulait simplement dire que l’entreprise est un être vivant qui peut
prospérer comme il peut tomber malade ou même mourir et que notre devoir est
de porter notre attention à la communauté et pas à l’individu.


Joseph Schumpeter a marqué la science économique de ses travaux précurseurs
sur l’innovation, la croissance, les cycles ou de ses lectures critiques de
l’histoire des théories économiques. Follement épris de perspectives, il
s’attacha à véhiculer la notion de l’évolution économique comme une idée qui
embrasse le domaine entier de la théorie et permet même d’en reculer les
bornes.

Impérialisme et classes sociales, Business Cycles, Capitalisme, socialisme
et démocratie et (à publication posthume) Histoire de l’analyse économique
en 1954, cet esprit indépendant et créatif a ainsi remis quelques pendules à
l’heure tout en proposant, dans la foulée, de très importantes contributions
sur l’entrepreneur, l’innovation et la croissance.