L’Organisation
des pays exportateurs de pétrole ‘’OPEP’’ a annoncé samedi dernier, 22
octobre 2005, que son Fonds de développement international a lancé un
nouveau programme de crédits de 300 millions de dollars pour financer les
projets d’infrastructure dans les pays en développement.
En effet, selon les propos du directeur général du Fonds de développement
international de l’Opep, Sulaiman Al-Harbash, le nouveau programme servirait
à financer notamment des projets agricOLES, de transports et d’électricité.
Par ailleurs, il souligné que son organisation préparait également un
programme de crédits d’un milliard de dollars destinés aux pays en
développement.
Sans nier l’importance de cette initiative, on peut tout de même se demander
si celle-ci ne relève pas d’une simple bonne conscience, car les difficultés
créées par la hausse des prix des hydrocarbures ne sont pas tombées du ciel.
Au contraire, ce sont les producteurs et exportateurs eux-mêmes qui en sont
à l’origine.
Ensuite, les 300 millions de dollars promis, même partagés équitablement
entre les différents pays en développement, ne représentent pas grand-chose
face aux besoins en carburants des pays auxquels ils sont destinés.
Alors, s’agit-il de larmes de crocodile ou simples bonnes intentions de la
part de l’organisation pétrolière, pourtant autrefois très
‘’tiers-mondiste’’ ? Il est clair donc, pour venir en aide aux véritables
‘’victimes’’ de cette vertigineuse flambée des prix de l’or noir, il en faut
plus que ces 300 millions ou 1 milliards de dollars, pourquoi pas créer
carrément une ‘’chaîne de solidarité pétrolière du tiers-monde’’, à l’instar
du président vénézuelien, Hugo Chavez, qui a créé il y a quelques mois, en
Amérique latine, ‘’le pétrole solidaire’’.
Il faut rappeler que le Fonds de développement international de l’Opep, créé
en 1976 par les pays membres du cartel, avait déjà offert 7,5 milliards de
dollars à 119 pays en développement en Afrique, en Asie, en Amérique latine,
dans les Caraïbes et en Europe.
L’Organisation
