Les 500
entreprises les plus grandes dons le monde possèdent 52 % du PIB mondial,
soit l’équivalent
du PIB national de 133 pays du Sud. 58 % de ces
entreprises sont
américaines, le reste est japonais européen,
coréen, canadien et
australien.
En Occident l’heure est désormais à la course au gigantisme des entreprises
par le biais de méga- fusions, acquisitions ou
alliances.
En Allemagne, il y
a des sociétés tellement
géantes qu’elles
s’approprient de la ville où elles se trouvent comme Siemens- Stadt (ville
de
Siemens) à Berlin ou Krupps à Essen ou Volkswagen à
Wolfsburg…
Ce qui est très positif chez les sociétés géantes, c’est qu’elles doivent à
tout prix fonctionner au top-niveau dans tous les aspects de
leurs activités: recherche, production, marketing,
GRH, approvisionnement développement des
produits, capital intellectuel et information. Elles risquent sinon d’être
désavantagées par
rapport à la concurrence des PME…
Quel que soit le secteur considéré, il est difficile d’imaginer pour le
21ème siècle une entreprise- leader qui ne soit pas géante ou globale :
Macdonald a réussi parce qu’il est devenu le restaurant favori de tous les
enfants du monde.
Etre géant constitue la meilleure façon de pouvoir répondre la demande d’où
qu’elle vienne et d’avoir accès à tous les marchés intéressants. Etre géant
c’est pour voir satisfaire aux exigences du marché suivantes:
– Comprendre tous les clients et tous les marchés
–
Anticiper et répondre aux besoins spécifiques des clients
–
Bénéficier du meilleur approvisionnement possible
–
Comprendre les paramètres qui affectent votre secteur
Etre en position dominante sur tous les marchés importants et conserver
cette position…
Cependant, au delà des bénéfices indiscutables (investissement, emploi,
développement des compétences…) qu’apportent les entreprises géantes aux
pays dans lesquels elles opèrent, il ne faut pas sous-estimer le risque
qu’elles font courir aux pays émergents elles y menacent notamment
d’engloutir les PME concurrentes. Certes, il y a toujours de la place pour les
entreprises très créatives parmi elles, mais malgré cela les géants régneront en maître.
Dans une économie mondialisée, les entreprises artisanales disparaîtront
d’autres seront totalement absorbées par des sociétés plus importantes, et
celles qui survivront se retrouveront bien souvent totalement dépendantes
des entreprises géantes à qui elles servent de sous-traitants. Il en est de même pour
les petits commerçants.
Il est clair aujourd’hui que les entreprises géantes joueront un
rôle de plus en plus important dans les années à venir. Au delà des
bénéfices indiscutables (investissements, emplois, développement des
compétences) qu’apporteront ces grandes entreprises aux pays dans lesquels
elles opéreront, il ne faut pas sous estimer le risque qu’elles feront
courir à la souveraineté nationale, tout particulièrement dans le cas des
pays émergents. Il sera nécessaire d’organiser le développement inéluctable
de ces réseaux géants, mais il est illusoire de penser que le jeu de la
libre concurrence suffira.
Dans 10 à 20 ans, nous serons déjà entrés dans l’ère et la logique des
entreprises géantes et on peut bien imaginer qu’il y aura 3 à 5 sociétés
géantes qui contrôleront les deux tiers du marché mondial dans chaque
secteur d’activité.
Sans ces entreprises géantes, la terre n’aurait pas suffisamment de quoi se
nourrir. Sans eux nous aurons des problèmes insolubles dans l’environnement,
dans les ressources d’énergie…
Bref les entreprises géantes vont occuper une place importante dans
l’économie du 21ème siècle. Il fallait se préparer pour en tirer profit,
mais en même temps s’en protéger. Ceci dit, il a été prouvé dans ce même
contexte que la création de grands groupes puissants s’avère nécessaire pour
des économies émergentes comme la nôtre…
Les 500
