Le Canada
passe de la parole aux actes, en lançant le Fonds d’investissement du Canada
pour l’Afrique (FICA) qui sera basé à Accra, au Ghana. L’annone officielle a
été faite le 23 octobre 2005 à Alger.
Ainsi, le Fonds canadien pour l’Afrique, doté d’un budget de 500 millions de
dollars canadiens, apportera une contribution de 100 millions de dollars
canadiens au nouveau fonds spécialisé dans l’investissement, tandis qu’un
autre montant équivalent sera complété par de tiers investisseurs, a-t-on
appris de source digne de foi. Tous les fonds seront consacrés aux
infrastructures, aux PME, en vue de constituer un portefeuille de placement
diversifié et équilibré (services financiers, entreprises consommatrices,
ressources naturelles, télécommunications…).
C’est pour cette raison sans doute que le FICA est considéré du côté de
l’Afrique comme du côté du Canada comme un partenariat novateur entre le
secteur public et le secteur privé.
Ce Fonds vise à canaliser la croissance économique pour la mettre au service
du développement durable et de la population africaine grâce à la création
d’emplois, à l’augmentation des revenus, à l’amélioration des
infrastructures et à un meilleur accès aux technologies. «Un secteur privé
solide est la clé de la réduction de la pauvreté, a déclaré la ministre
canadienne de la Coopération internationale, Alleen Carroll. Le FICA
encouragera l’entreprenariat et la croissance économique et est une
démonstration concrète de l’appui du Canada au projet, élaboré par l’Afrique
elle-même, d’insérer le continent dans le courant dominant du développement
économique mondial».
Le FICA mobilise déjà des fonds destinés à l’investissement en Afrique. Le
fonds a connu un premier terme (engagement de la part des investisseurs) de
40 millions de dollars américains, il comprend des contributions égales de
la part du gouvernement du Canada et du groupe CDC du Royaume-Uni.
Par ailleurs, et selon le ministre canadien du Commerce international, Jim
Peterson, le FICA entend créer des jumelages à long terme entre le secteur
privé canadien, international et africain. Et d’ajouter : «Ce Fonds démontre
la confiance du Canada envers l’Afrique en tant que destination pour les
investissements privés, y compris ceux d’origine canadienne».
Mais qu’on ne s’y trompe pas : les Canadiens ne comptent nullement jeter
leur argent par la fenêtre, et ils entendent donc mettre en place des
‘’investissements qui respecteront les normes de responsabilité sociale et
d’éthique établies par la communauté internationale et le fonds sera
exploité de façon rentable’’.
Les fonds seront investis dans les infrastructures ainsi que dans le secteur
des petites et moyennes entreprises en vue de constituer un portefeuille de
placements diversifié et équilibré (services financiers, entreprises
consommatrices, ressources naturelles, télécommunications…).
Rappelons que ce Fonds a été mis sur pied par le Canada au Sommet du G8 à
Kananaskis (Canada) en juin 2002, et constitue la pièce maîtresse de
l’engagement de ce pays envers les priorités énoncées dans le Nouveau
partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et le Plan d’action
du G8 pour l’Afrique. Il complète ainsi les programmes actuels de l’Agence
canadienne de développement international (ACDI).
Le FICA est administré par Cordiant Capital InC., le principal gestionnaire
financier canadien spécialisé dans le domaine des marchés émergents, et par
Actis du Royaume-Uni, une société d’investissement privée qui s’est taillé
une place de premier plan sur les marchés émergents.