L’information est passée presque inaperçue, pourtant elle est capitale pour
l’avenir du continent. En effet, un communiqué émanant du Groupe de la
Banque africaine de développement (BAD), souligne que ladite banque se
prépare à abriter le secrétariat du Consortium africain pour
l’infrastructure, en mettant en place les structures et les commodités dont
il aura besoin.
Le rôle du secrétariat consistera à faciliter une collaboration plus étroite
entre le Consortium et l’Union africaine, le Nouveau Partenariat pour le
développement de l’Afrique (Nepad), les communautés économiques régionales
et la BAD dans le domaine du développement des infrastructures.
En tant qu’ancien ministre des Finances, le nouveau président de la BAD sait
que infrastructures veut dire. C’est sans doute pour cela, conduisant la
délégation de la BAD à la réunion de Londres, M. Donald Kaberuka a insisté
sur la nécessité de développer l’infrastructure en Afrique. Il a signalé à
cet égard que 39% des projets approuvés par le Groupe de la BAD en 2004
concernaient l’infrastructure.
Le Consortium est une nouvelle initiative majeure destinée à accélérer la
réalisation des infrastructures dont l’Afrique a besoin pour sa croissance
économique et son développement. Il se penchera sur les entraves nationales
et régionales au développement de l’infrastructure, avec un intérêt
particulier pour l’infrastructure régionale, dans le droit fil des défis qui
se posent à l’échelle régionale. Les membres du consortium devraient être
plus efficaces dans leur appui à l’infrastructure en Afrique en joignant
leurs efforts dans des domaines précis tels que le partage de l’information,
le développement des projets et la diffusion des bonnes pratiques.
En reconnaissant le rôle central de l’infrastructure dans l’accélération de
la croissance, la réduction de la pauvreté et la promotion de l’intégration
régionale en Afrique, les membres du Consortium sont convenus de travailler
en étroite collaboration pour aboutir à un travail sur l’infrastructure plus
efficace et à plus grande échelle, en capitalisant sur les ressources et
l’expertise du secteur public et du secteur privé. Le consortium s’est
engagé à accomplir un travail intense, avec d’autres parties prenantes, pour
s’assurer, en partant des leçons du passé, que les approches les plus
efficaces sont bien celles qui sont adoptées pour chaque secteur de
l’infrastructure.
Le consortium s’attachera à identifier, pour mieux les surmonter, les
contraintes relatives au développement de projets, au financement, au
renforcement des capacités et à l’environnement des affaires, dans un esprit
de coopération qui reconnaisse les avantages comparatifs de chaque bailleur
de fonds. A cet égard, un accent particulier sera mis sur une plus grande
cohérence des interventions des bailleurs de fonds afin de réduire les coûts
de transaction et d’assurer des financements effectifs plus efficaces,
conformément aux engagements de la communauté internationale lors de la
table ronde de Paris sur l’harmonisation.
Le consortium s’est par ailleurs entendu sur un éventail d’actions communes
pour soutenir le secrétariat du consortium, le Nepad, la préparation des
projets, les études analytiques et le renforcement des capacités. Ces
actions devraient permettre d’éliminer certains des goulots d’étranglement
immédiats dans la promotion et le développement de projets d’infrastructure
transfrontaliers en Afrique.
La prochaine réunion du Consortium pour l’infrastructure en Afrique aura
lieu en juin 2006 à Addis-Abeba en Ethiopie.