En outre, et à la lumière des recommandations issues de la consultation
nationale sur les perspectives du secteur des services, nous annonçons notre
décision de créer un Conseil national des services, avec la participation de
l’Administration et des professionnels, assumant le rôle d’observatoire de
tous les développements qui se produisent dans ce secteur et proposant les
politiques et les mesures qui permettent de le promouvoir, afin qu’il
constitue, à son tour, un facteur fondamental de dynamisation des
exportations dans l’avenir.
Sur le secteur du tourisme, le Chef de l’Etat a déclaré que « nous
enregistrons, aujourd’hui, avec satisfaction la revitalisation de l’activité
touristique et appelons les intervenants à un surcroît de persévérance pour
faire réussir le programme de mise à niveau et hâter l’exécution du
programme pilote.
Nous invitons, également, au parachèvement du plan national de promotion du
tourisme culturel et écologique, dans les plus brefs délais, afin d’assurer
la meilleure exploitation du patrimoine civilisationel et environnemental de
notre pays et de la richesse de sa spécificité.
Après avoir ordonné dernièrement la réalisation d’une étude stratégique sur
la promotion du tourisme thermal et de la thalassothérapie, nous ordonnons
d’établir un programme pour la mise à niveau et la modernisation des
diverses stations thermales, en vue d’en diversifier le produit.
Sur le
secteur financier, le Président de la République a indiqué que « Nous avons
introduit dans le secteur financier des réformes continues qui ont permis de
consolider sa structure financière et son rôle dans la mobilisation de
l’épargne et le financement de l’économie.
Ayant développé les mécanismes de financement afin qu’ils soient adaptés aux
exigences de l’investissement et de la création d’entreprises, par la mise
en place de la Banque des petites et moyennes entreprises et de la Société
Tunisienne de Garantie, et la promulgation de nouvelles lois pour inciter au
financement des nouveaux promoteurs, nous ordonnons, dans le cadre du
renforcement des capacités des banques et des entreprises de leasing, en
matière de mobilisation des financements requis, d’augmenter le pourcentage
des provisions déductibles de l’assiette imposable, pour le porter de 85% à
100%, au cours d’une période s’étendant jusqu’à la fin de l’année 2009.
Nous ordonnons, en outre, de diversifier les interventions des sociétés
d’investissement à capital risque, afin de garantir la mobilisation des
ressources pour la création de projets, selon les formules les plus simples
et dans les délais les plus courts. Nous ordonnons, d’autre part, de créer
des Fonds communs de placement dans les capitaux à risque et de faire
bénéficier les participants à ces fonds, d’un régime fiscal préférentiel.
Nous
avons pris l’initiative, dès les premières années du Changement, d’apporter
au système fiscal des réformes radicales grâce auxquelles nous avons réussi
à élargir la base fiscale, tout en renforçant la justice fiscale, en
réduisant les taux de l’imposition et en modernisant les procédures pour
garantir les droits des particuliers et des entreprises.
Dans le cadre de la poursuite de ces réformes, nous ordonnons d’augmenter de
nouveau le taux de l’avance au titre du trop perçu sur la TVA, pour le faire
passer de 25% à 35% pour les entreprises légalement soumises à l’audit d’un
commissaire aux comptes, après approbation de leurs comptes.
Nous ordonnons, également, de continuer à réduire les droits de douane
applicables à une nouvelle liste de matières premières et d’équipements, de
manière à aider à une plus grande diversification des sources
d’approvisionnement de nos entreprises, selon les meilleurs prix et par les
voies les plus simples, et à renforcer leur compétitivité.
Dans le domaine des changes, un ensemble de mesures ont été prises, portant
sur les opérations extérieures à caractère individuel et les opérations en
rapport avec les activités de l’entreprise, ainsi que sur les comptes des
résidents en devises ou en dinars convertibles.
Ce processus se poursuivra dans le sens de la progression vers la
convertibilité totale du Dinar, et nous annonçons, dans ce contexte, notre
décision d’élargir la possibilité d’ouverture de comptes en devises.
Nous décidons, également, de permettre aux organismes du crédit d’utiliser
leurs avoirs en devises avec davantage de flexibilité et de moderniser les
instruments de couverture des entreprises contre les risques du change et du
taux d’intérêt, de manière à les adapter à ce qui est pratiqué dans les
places financières internationales.
Dans le but de rapprocher nos systèmes financier et bancaire des normes des
institutions similaires dans les pays les plus avancés, nous ordonnons de
réviser la loi relative à la Banque Centrale de Tunisie, de manière à
préserver la stabilité des prix et d’adopter des instruments évolués en
matière de politique monétaire, fondés sur les règles et principes de l’open
market.
Nous ordonnons, en outre, de réviser la loi relative aux établissements de
crédit, dans le sens de la simplification des conditions de l’activité
bancaire et de la mise en place d’un cadre réglementaire permettant
d’alléger les conditions de fonctionnement des comptes bancaires, ainsi que
les formalités relatives aux délais d’octroi et de déblocage des crédits.
Ceci en plus de notre attachement à accélérer la promotion de la monétique
et la mise en place des fondements de l’activité de la banque à distance (e-banking).
De plus, et dans le but de renforcer la participation du marché financier à
la mobilisation de l’épargne et au financement des investissements, et de
hisser sa structure et son organisation au niveau des marchés financiers
mondiaux, nous annonçons notre décision de créer un marché alternatif, à
l’intention des entreprises prometteuses et des petites et moyennes
entreprises, ainsi que des grandes entreprises qui souhaitent réaliser leur
restructuration financière ou financer de nouveaux projets économiques.
Nous ordonnons, dans le même temps, d’entamer la mise en place de nouveaux
instruments garantis pour l’épargne collective, sous forme de fonds communs
de placement, pouvant attirer une partie des placements courants des caisses
de sécurité sociale et des compagnies d’assurances. Nous ordonnons
également, après la création de ces caisses, d’instaurer la libéralisation
totale de l’investissement extérieur dans les entreprises cotées en bourse,
et cela en ce qui concerne les secteurs libres à la création. Nous appelons,
en outre, à la mise en place d’un programme national pilote d’aide aux
entreprises intégrées dans le programme de mise à niveau, pour financer
leurs investissements par le recours à la finance directe.
Dans le but de limiter l’aggravation des situations complexes engendrées par
les délits de chèque sans provision, avec les conséquences difficiles qui en
découlent aux plans humain et social, et les entraves qu’ils entraînent au
bon fonctionnement de l’activité économique, nous avons ordonné d’élaborer
un projet de révision de la législation relative aux chèques sans provision,
maintenant la responsabilité pénale du tireur et rendant le rôle des banques
plus effectif, tout en consolidant les mesures préventives, en simplifiant
les procédures de règlement et en ouvrant la voie à l’application de
circonstances atténuantes à certains crimes liés à l’émission de chèque.
En
attendant cette révision, et dans ce même contexte, nous ordonnons d’annuler
la sanction pénale frappant les personnes condamnées et les personnes ayant
commis des délits d’émission de chèque sans provision, avant la date du 7
novembre 2005, et cela à condition de payer le montant en principal aux
bénéficiaires du chèque, ainsi que les frais qui en découlent.
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Lire aussi :
Mesures phares annoncées par le Président Zine El Abidine Ben Ali dans son
discours du 7 Novembre 2005.
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