Alors que
les débats progressent de plus en plus dans ce Sommet de Tunis, on se rend
compte que les sujets les plus sensibles prendront bien plus de temps que
quelques jours pour être traités de manière radicale, même s’il est
évidemment très important que se tienne un tel débat entre tous les pays du
monde, leurs secteurs privés et leurs associations ainsi que les
institutions internationales.
En réalité, le débat le plus important ne nous semble pas tourner autour de
la délicate question de la gouvernance de l’Internet, ni même du financement
du rétrécissement de la fracture numérique parce qu’il a été prouvé depuis
longtemps que les grandes résolutions internationales, comme celles que l’on
attend du SMSI, n’ont que peu d’impact. C’est donc sur le plan local que le
plus clair des enjeux nous paraît se situer, avec un programme le plus
ambitieux possible qui réponde à l’attente fondamentale suivante : comment
préparer la société de l’information.
Une question centrale à laquelle un panel de haut niveau vient d’être
consacré au sein du Sommet de Tunis. M. Yoshio Utsumi, le SG de l’Union
internationale des télécoms, a eu des propos sans ambiguïté dans ce chapitre
quand il a souligné que les pays développés et en développement sont
confrontés à des défis nouveaux dans un monde caractérisé par la rapidité du
changement et la convergence accrue des technologies et que tout doit être
mis en œuvre pour que les avantages en bénéficient à tous.
Défis nouveaux et convergence des technologies. Deux concepts génériques qui
nous semblent récapituler la pression sous laquelle les gouvernements
doivent tenir bon s’ils souhaitent vraiment rejoindre le club encore très
sélect de la société de l’information. Tout le monde connaît la chanson :
éducation, formation, recherche, investissement dans les infrastructures,
harmonisation des législations…
Cependant, nous sommes convaincus que le point central de cette préparation
à la société de l’information ne saurait se situer en dehors du secteur
privé. Encore plus de confiance en ses compétences, encore plus de soutien à
sa démarche, encore plus d’aménagements à son adresse… et il pourra devenir
ce que l’on attend tous de lui : un vecteur et un pilier de l’économie
nationale.