Moment fort
et très émouvant. Il s’agit de la présentation officielle de l’ordinateur
portable à 100 dollars par ses développeurs du MIT et le secrétaire général
de l’ONU, M. Kofi Annan, le mercredi 16 novembre 2005 à 19 heures au Palexpo
du Kram.
Un ordinateur portable conçu pour les pays pauvres et en voie de
développement qui représente toutes les caractéristiques dont pourrait avoir
besoin un étudiant, un fonctionnaire ou même un dirigeant d’entreprise.
L’ordinateur en question a été présenté il y a quelques semaines dans
webmanagercenter (voir
notre article à ce sujet) et on ne va pas revenir sur sa configuration
technique. Ce qu’il faudrait savoir cependant c’est que la machine est bel
et bien opérationnelle comme nous avons pu le vérifier et qu’elle sera
commercialisée dans des délais variant entre six et douze mois (et non tout
de suite comme l’ont écrit certains journalistes).
En Tunisie, rien n’est clair pour le moment. Si l’ordinateur doit être
vendu, il le sera à un prix tournant autour de 130 dinars (au cours actuel
du dollar). Certains restent cependant sceptiques sur cette
commercialisation en Tunisie qu’ils jugent improbable. Les raisons ?
Toute la Tunisie est branchée au réseau d’électricité et on n’a
vraisemblablement pas besoin de ce type de machines à molette. En clair,
l’ordinateur est destiné à des pays pauvres et non en voie de développement
comme nous. La seconde raison (celle qui pèse le plus à notre sens) est
qu’un ordinateur à 130 dinars gênera certainement le business de tous nos
revendeurs d’ordinateurs et d’ordinateurs portables. Qui en effet va
s’amuser à acheter un portable à 1200 dinars alors qu’il existe un répondant
aux besoins à 130 dinars.
Une raison qui pourrait sembler logique pour ceux défendant l’interdiction
de la commercialisation de cet ordinateur en Tunisie, mais qui semble
totalement absurde pour ceux qui cherchent à défendre les intérêts du
consommateur et de jouer la carte de la mondialisation et de la totale
liberté du marché. Après tout, c’est ça la concurrence et on ne voit pas de
raison à jouer le protectionnisme dans un secteur qui se veut (et qui est
déjà) sans frontières !
Moment fort
