La
communauté internationale s’est donné rendez-vous, du 13 au 18 décembre
prochain, à Hong Kong, afin de finaliser ‘’le cycle de Doha’’. Mais tout
porte à croire que ce sera un sommet pour rien. Et pour cause !
La question agricole divise toujours, profondément, les 148 Etats qui en
font partie. Malgré quelques concessions intervenues ces dernières semaines
entre Américains et Européens, cela ne semble pas suffire pour qu’on
parvienne à solution finale.
Et on se revoie la balle, puisque les Européens refusent d’être tenus pour
responsables de l’échec annoncé de ce sommet de l’Organisation mondiale du
commerce. Les Américains jugent les propositions européennes insuffisantes.
Quant aux agriculteurs africains de coton, ils comptent bien faire entendre
leur voix, et tout laisse prévoir qu’aucun accord ne se fera cette fois-ci à
leur détriment. Ce qui signifie qu’ils sont déjà à couteau tiré avant même
de se réunir.
Cela se comprend, puisque, contrairement aux pays en développement, les
gouvernements occidentaux écoutent des deux oreilles leurs opinions, et
surtout leurs agriculteurs. Elections obligent.
Concernant les Africains, il est à craindre qu’ils se divisent au risque de
perdre l’essentiel, d’autant plus que, dans ce genre de négociations, les
promesses ne manqueront pas –ce n’est pas nouveau-, et certains n’hésiteront
pas à choisir la solution de facilité, avec les conséquences que l’on
connaît. Feront-ils autrement ? Rien n’est moins sûr.
In fine, un confrère a trouvé un titre très adéquat : ‘’L’agriculture plante
l’OMC’’, pour dire que la réunion de Hong Kong échouera sur la question
agricole.