Alors
qu’il reste à peine quelques jours avant le démarrage de la 20ème session
des Journées de l’entreprise, M. Chakib Nouira, président de l’Institut
arabe des chefs d’entreprise (IACE ; l’organisateur des Journées), ne cache
pas sa fierté de ce que cette année la participation va atteindre un record
de plus de 800 personnes d’horizons divers. Pourtant, certains observateurs
affirment que si cette manifestation annuelle fait vraiment la différence,
il reste qu’il est temps que les organisateurs se décident enfin à lui
donner le nouvel élan qu’elle mérite ou, au moins, à la remettre sur les
rails de sa première vocation.
Nous nous
sommes ainsi laissés dire que, depuis déjà quelques années, ces Journées
étaient en perte de vitesse. On n’assisterait plus à cet engouement qui en a
fait un rendez-vous annuel obligé pour les chefs d’entreprise, un haut lieu
de débat tous azimuts et un espace de rencontre et de contact. Mais ce n’est
pas du tout l’avis de M. Nouira qui prend les chiffres à témoin pour
démontrer qu’entre les 200 participants de la première édition et les 800 de
2005 la différence ne laisse aucune ambiguïté sur la popularité des Journées
annuelles de Hammam Sousse.
Les
‘’anciens’’ y venaient pour faire une petite pause, quelques jours en mode
‘’relax’’, histoire de faire baisser la tension de mois de concentration sur
l’ouvrage quotidien. C’était aussi, pour eux, une excellente occasion de
faire le point parce que beaucoup de leurs pairs y étaient aussi et, entre
ce que tu as fait cette année et ce que j’ai fait au cours de la même
période, on parvenait à se situer. Les ‘’jeunes’’ étaient tout de suite
tombés amoureux des Journées de l’entreprise parce qu’elles véhiculaient ce
qu’il y avait de plus cher pour un nouveau venu dans le monde des affaires :
le sentiment d’appartenance. Ces Journées étaient devenues carrément la
coqueluche des jeunes patrons. Il fallait absolument y être vu. Il fallait
absolument faire bonne impression ; jusque par le costume soigneusement
choisi, le plus beau sourire, …
De ce
coté aussi, les arguments de M. Nouira sont imparables puisqu’il explique le
phénomène cité ci-haut par le fait que les ‘’anciens’’ ont voulu donner plus
de latitude à leurs enfants ou leurs gestionnaires et les ont donc chargés,
petit à petit, de les ‘’remplacer’’ dans ces Journées.
Et puis,
les discussions y étaient si intéressantes. Les questions avaient des
réponses chez tous ces experts de la plus haute notoriété, Tunisiens et
étrangers, qui venaient y exposer les dernières trouvailles, les meilleurs
outils, les perspectives, les polémiques… Des personnalités tunisiennes de
premier plan et des invités de stature internationale circulaient dans les
couloirs, disponibles et souriants. Le Premier ministre qui ne lit pas un
discours tapé à la machine et qui, en lieu et place, improvise des
réflexions et des commentaires proches des soucis généraux des hommes
d’affaires, suscitant spécialement leur intérêt et leur concentration. Des
journalistes en nombre qui interrogeaient tout le monde et qui faisaient des
couvertures particulièrement intéressantes.
Ce sera
manifestement aussi le cas cette année avec des représentants de plus de 20
pays différents en plus des officiels tunisiens de premier rang qui sont
évidemment convaincus de tout ce que ces deux journées peuvent apporter, au
moins en contact direct, à notre pays.
Et c’est
cet esprit qu’il appartient à l’Institut arabe des chefs d’entreprise,
maître d’œuvre des Journées de l’entreprise de faire perpétuer. Un
investissement où il nous semble certain qu’il aurait le soutien de tout le
monde en Tunisie.