A la fois
reproduction et divergence de ses sessions passées, le 19ème Salon
international de l’informatique et de la bureautique ressemble beaucoup à un
réceptacle de paradoxes qu’un lieu de convergence. Et pourtant… !
Il n’y a
presque rien à dire sur les organisateurs, sinon qu’ils ne cessent
manifestement de faire des efforts pour que le Centre des expositions de La
Charguia soit à chaque fois plus accueillant, plus commode et plus
confortable. La preuve, c’est qu’à chaque fois, on découvre que les gens du
CIFCO n’ont cessé de faire des travaux de plus ou moins grande envergure que
pour en démarrer de nouveaux.
Néanmoins, cet espace n’est que l’écrin dans lequel devraient normalement
venir se blottir les joyaux de l’informatique et de la bureautique ; leviers
de l’affluence record que le Salon enregistre à chaque édition.
Malheureusement, après un tour de reconnaissance, on s’aperçoit vite que les
vraies nouveautés sont rarissimes : LG se met aux ordinateurs, un appareil
photo numérique à 100 dinars, le Versus Media Center (fusion entre PC,
chaîne stéréo, DVD de salon et récepteur télé satellite)…
Pas de
quoi se bousculer, n’est-ce pas ? Mais il y a plus puisque nos conversations
avec quelques exposants ont montré que l’on confiait encore des stands (avec
des produits somme toute high tech) à de jeunes gens pas vraiment au fait de
ce qu’ils proposaient au public. De l’ignorance pure et simple alors que
l’essentiel de ce genre de commerce est de convaincre les acheteurs
potentiels sur des questions de détail. Une meilleure vitesse d’horloge, une
bonne mémoire cache, un disque dur plus spacieux, une résolution d’écran
supérieure… Voici les arguments déterminants quand on les marie à un bon
prix, mais il faut les connaître et savoir les transmettre.
Tout cela
est incontestablement paradoxal quand on observe l’engouement fantastique
des Tunisiens pour le SIB. Une foule immense de tous les âges et de tous les
niveaux, une cohue de voitures, un embouteillage et une popularité
étonnante. Une foule qu’il faut honorer par plus de professionnalisme.
De fait,
il faut se rendre à l’évidence que le SIB, même sous la forme que nous
venons de décrire, est une réussite. Impossible de ne pas s’en apercevoir.
A la fois
