A
quarante-deux ans, Nabil Mourali s’apprête à entrer dans le monde de la
production cinématographique. Son premier contrat, il l’a décroché avec
Mario Kassar qui lui a confié l’organisation du tournage en Tunisie d’un
film doté d’un budget de 55 millions de dollars.
Installé
en Amérique du Nord depuis vingt-trois ans, Nabil Mourali a aujourd’hui
l’ambition de fructifier le vaste carnet d’adresses qu’il s’est fait aux
Etats-Unis et au Canada dans le monde du cinéma afin d’attirer en Tunisie
metteurs en scène et producteurs américains à la recherche de cadres
adéquats pour le tournage de leurs films.
Nabil
Mourali a déjà décroché son premier contrat en vue du tournage de «Dream
fighters», un film produit par Mario Kassar (Terminator, Basic Instinct). Le
tournage devrait commencer au cours de l’été 2006. Mais cette expérience
s’avère concluante, le producteur américain enchaînera avec Ramsès II, une
super production au budget faramineux : 450 millions de dollars.
Parti de
Tunisie, en 1982, à l’âge de 19, comme beaucoup de jeunes rêvant d’aventures
et de réussite professionnelle et sociale à l’étranger, Nabil Mourali
s’installe, d’abord, au Canada, après une première et brève expérience en
Suisse. Il laisse derrière lui un père riche agriculteur du Nord-Ouest, mais
également «très grand voyageur qui se rend tous les ans en Californie», où
réside un autre de ses fils. A l’époque encore élève en 6ème année Lettres,
le jeune émigré se met à l’apprentissage de l’Anglais. A la recherche de sa
voie, Nabil Mourali multiplie les expériences. Durant son séjour canadien,
il monte une société de commerce international -qui aura une brève
existence- spécialisée dans l’importation de marbre de Tunisie, de Libye et
d’Algérie.
Le
hasard, et plus précisément l’amitié d’un acteur américain vivant en
Californie, le fera ensuite entrer dans le cinéma. D’ailleurs, il réussira à
s’introduire si bien dans ce monde très hermétique, qu’il finira
par épouser la fille d’Arnold Copelson, connu notamment comme le producteur
exécutif de Platoon.
Sentant
qu’il tenait la chance de sa vie, Nabil Mourali s’impose une formation
accélérée destinée à le familiariser avec les divers aspects du cinéma. Et
aujourd’hui, le moment est venu pour lui de passer à l’acte.
Outre
l’organisation du tournage de “Dream fighters», Nabil Mourali s’essaie aussi
à l’écriture de scénarios. Il vient d’en terminer un premier intitulé «Les
Arnaqueurs du destin», dont la mise en scène a été confiée à Hichem Ben
Ammar, qui est en train de réécrire le texte. Mais le néo-producteur et
scénariste compte aussi élargir rapidement son activité à l’organisation de
concerts de musique, et rêve de faire chanter un jour en Tunisie son «amie», Jennifer Lopez.