Avec le
démarrage du marathon budgétaire, le gouvernement vient de publier le
rapport général sur le budget économique 2006. Un rapport qui souligne
l’importance du prochain exercice marquant la dernière année du 10ème Plan
quinquennal. 2006 sera donc l’année de base pour le lancement du 11ème Plan
qui devrait constituer une étape décisive dans la mise en œuvre du programme
présidentiel de «la Tunisie de demain».
Le rapport général sur le budget économique rappelle certains faits
marquants sur la scène économique internationale, notamment la fluctuation
des prix des hydrocarbures, de certains produits de base.
Quant au budget économique 2006, il vise, selon le rapport, à garantir une
plateforme idoine au renforcement des acquis réalisés dans les différents
domaines dans le cadre de la conciliation des dimensions économique, sociale
et culturelle tout en mettant l’accent sur la valorisation des ressources
humaines, l’amélioration de l’environnement d’affaires, la concrétisation
des priorités nationales dont l’emploi, particulièrement celui des diplômés
de l’enseignement supérieur et la consolidation des fondements de l’économie
du savoir ainsi que la maîtrise de l’énergie et la préservation des
ressources naturelles.
Le développement régional occupe une place importante dans le budget
économique 2006, ce qui se traduit par le renforcement des prérogatives des
régions, l’élaboration de programmes spécifiques au profit des délégations
prioritaires et la promotion des régions en tant que facteur
d’enrichissement et de diversification du système de développement dans le
pays.
En ce qui concerne le bilan de l’exercice 2005, l’économie nationale a pu se
maintenir, en dépit de l’émergence de plusieurs facteurs qui ont eu un
impact négatif sur certains secteurs, tels que l’énergie, le textile et
l’habillement et la production agricole, et ce grâce à la poursuite des
réformes et aux décisions prises à temps en vue de limiter l’impact négatif
et soutenir les secteurs concernés.
Le rapport souligne les résultats globalement positifs enregistrés. Certains
de ces résultats ont même dépassé les objectifs tracés notamment aux niveaux
des paiements extérieurs et de la maîtrise de l’évolution des prix.
Ainsi, la croissance du PIB a atteint 4,2% en prix courants en 2005, contre
6% en 2004 et 5,6 % en 2003. Le volume des investissements a également
augmenté de 6,3% pour atteindre 8.410 millions de dinars en 2005, soit 22,6%
du PIB.
La contribution du secteur privé s’élève à 56,3%. Celle de l’investissement
étranger, dans cette part, est estimée à environ 12%, soit une hausse de 4
points par rapport aux prévisions du Plan.
Le nombre des emplois créés a atteint, en 2005, 76.500 emplois contre 75.500
emplois en 2004, outre la réduction du déficit courant de la balance de
paiement à 2% du PIB contre 3,6% en 2002, et le maintien du déficit au
niveau de 3% en dépit du coût élevé de la compensation des prix des
hydrocarbures et de l’électricité. L’exercice 2005 a été en outre marqué par
une stabilisation du taux d’inflation à 2% contre 3,6% en 2004 et le
maintien du niveau du taux d’endettement à 51,7%.
Nous y reviendrons avec plus de détails concernant toutes les rubriques et
ce tout au long de la prochaine période du marathon budgétaire.