Au moins
50 entreprises nouvelles vont entrer en Bourse en 2006. L’information vient
brusquement de tomber comme une cloison que l’on abat… et notre imagination
s’envole. Allons-nous assister à un réel renouveau de la BVMT ? La question
est d’ailleurs à ce point centrale qu’elle concerne directement le statut,
longuement revendiqué par la Tunisie, de pays émergent.
Désormais, le Comité de pilotage du programme de mise à niveau accordera un
intérêt particulier aux aspects relatifs à l’adhésion des entreprises à la
Bourse dans ses procédures. Un programme d’action sera ainsi mis au point
avec le Conseil du marché financier avec la collaboration d’institutions
financières pour se concrétiser en 2006 ; le but étant d’encourager au moins
une cinquantaine d’entreprises à s’introduire en Bourse.
Une nouvelle donne dont on peut logiquement attendre le changement des
choses en profondeur et qu’elle réveille enfin la Bourse qui ne cesse de
somnoler depuis des années, comme si elle était là pour la forme. Les
entreprises, trop frileuses et mal familiarisées avec la notion de
diversification du financement et de risque calculé, lui donnent des allures
irréversiblement locales.
Fin novembre 2005, la capitalisation boursière dans notre pays atteignait
les 3827 millions de dinars. Pas de quoi être exceptionnellement fier et,
surtout, pas de quoi se comparer au niveau des pays dits émergents pour
lesquels le niveau des 15 milliards de dollars (c’est-à-dire cinq fois notre
niveau) est la moyenne standard. Pourtant, ce n’est pas faute d’incitations
qui (soit dit en passant) se poursuivent sans relâche.
C’est dire si la décision de ‘’pousser’’ au minimum 50 nouveaux noms dans la
mêlée pourrait ouvrir cette nouvelle époque appelée des souhaits de plus
audacieux. La balle est dans le camp des entreprises et de leurs partenaires
pour en tirer tout le capital possible.