Histoire de bouteille

Par : Autres
 

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Par
Ibtissem

 

tabousa.jpgMaintenant
que le SMSI est terminé, il est grand temps d’en tirer des leçons et les
leçons servent toujours pour l’avenir ; et sans les bonnes vieilles fessées,
combien de cancres ne seraient pas devenus ce qu’ils sont.

Tout d’abord :

– l’aspect organisationnel : recevoir tant de personnes et de personnalités
de divers horizons et divers pays et diverses confessions, les transporter,
les héberger et les nourrir ; il faut le faire et le réussir sans anicroche,
y en aurait eu un seul, on l’aurait su et encore tout le monde a entendu
parler du barbu aluminé ;


l’impact sur l’activité économique fut direct et indirect sur les
infrastructures, l’artisanat, le tourisme de basse saison et bien que,
l’impact direct fut réduit, normes de sécurités obligent, vu qu’il fallait
que les représentants de 172 pays arrivent et repartent de préférence
entière et avec une bonne impression.

Bref, maintenant tout le monde sait qu’en Tunisie on sait organiser des
congrès et séminaires de plus de 10.000 personnes.

Ca c’est pour la partie de la bouteille à moitié pleine.

Venons en à l’autre moitié. Au cours de cette semaine du SMSI, un
bombardement médiatique intense –et encore heureux qu’il ne soit que
médiatique– a concerné notre pays, et en lisant Internet, je n’y croyais pas
mes yeux : est-ce que ce qu’on décrivait dans certains journaux est-ce le
pays où je vis ? Et pourquoi tout ça en même temps, et ébahi, j’ai même
regardé à la télé des débats sur la démocratie en Tunisie sur des chaînes de
pays où, à ma connaissance, ce mot ne figure même pas dans leur dictionnaire
D autres nous ont comparé à l Irak, ceux-là doivent prendre des cours de
géographie et d’histoire… Et tutti quanti.

Et pourquoi ces attaques en règles et «ces rappels à l’ordre» au même moment
où un de nos enfants se retrouvait dans un transfo, et pourquoi ces attaques
et surtout pourquoi durant le Sommet, car les mêmes qui nous attaquent
auraient pu le faire plus tôt si vraiment c’était si catastrophique ; mais
il semble qu’on reste à ce jour les moins mauvais d’Afrique, ce n’est pas
une référence mais quand même.

C’est pour la partie vide de la bouteille.

Pour conclure cette histoire de bouteille que d’autres voulaient casser
coûte que coûte ; dans un pays que je tairai le nom par décence, les
argentiers de la planète exigèrent que le gouvernement devienne démocratique
pour profiter de ses mannes, placide le pouvoir fit élire les lois dans ce
sens et en quelques mois plus de 90 partis virent le jour, chacun avec son
journal sur une page et dans les bureaux il y avait autant de fonctionnaires
que de partis et on palabrait on palabrait, et j’oubliai avec 90 journaux on
était dans un pays où 90% de la population était analphabète et au dessous
du seuil de pauvreté.

En fin de compte et je ne le répète : laissez les pays évoluer à leur
manière et avec leurs moyens et on ne peut imposer quelque chose par la
force surtout que l’on a constaté que la force ne rapportait rien.

Alors si on retournait travailler et arrêter la palabre, vous pensez pas ?
Nos problèmes, on finira par les résoudre à la tunisienne …