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Par
Moncef
MAHROUG
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 Après sa
sortie de la Banque du Sud, la banque italienne continuera à opérer sur le
marché tunisien à travers un bureau de représentation.
En 2004, Monte di Paschi di Siena figurait -avec trois autres banques- sur
la «short list» des candidats au rachat de la Banque du Sud dont la banque
italienne détenait 17% du capital. Aucune de ces quatre banques n’ayant fait
d’offres en juin de l’année dernière, l’opération de privatisation était
alors tombée à l’eau, avant d’être remise sur le tapis en 2005.
Mais point de Monte di Paschi di Siena parmi les candidats Ã
la reprise de Banque du Sud. Monte di Paschi di Siena va même se désengager
de la Banque du Sud en vendant ses 17% du capital en août 2005, à un moment
où beaucoup pensaient que le fait d’avoir été co-fondateur de cette cet
établissement dans les années soixante et d’en détenir le plus grand paquet
d’actions après celui contrôlé par l’Etat et divers organismes publics
tunisiens, était plutôt de nature à l’inciter à tout faire pour en prendre
le contrôle.
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A quoi
est du ce revirement ? Loin de nier ce changement d’attitude, on l’explique
à la représentation de la banque italienne à Tunis par le fait que «le plan
industriel du Groupe MPS (Monte di Paschi di Siena) avait, à l’époque,
indiqué plusieurs hypothèses de croissance dimensionnelle, que ce soit Ã
travers des acquisitions sur le marché national ou sur le marché
international» et que «le processus de privatisation de la Banque du Sud a
vu coïncider, temporairement, la perspective d’importantes opérations sur le
marché national que le Groupe a voulu privilégier, et ce en considération de
son fort enracinement historique sur le territoire national, où il opère,
sans interruption, depuis 1472».
Donc, la non-candidature de Monte dei Paschi di Siena au rachat des parts de
l’Etat et sa sortie du capital de la Banque du Sud ne sont pas une marque de
manque de confiance en l’avenir de cette banque aujourd’hui en difficulté.
D’ailleurs, à la question de savoir si, d’après eux, la Banque du Sud peut
surmonter ses difficultés, les responsables de Monte dei Paschi di Siena
affirment «penser» que «la réponse doit être positive, en admettant, bien
sûr, que le nouvel actionnaire majoritaire puisse entreprendre un
rééquilibrage financier et procéder à un fort renforcement commercial de la
structure de la Banque du Sud».
Monte dei Paschi di Siena est sortie de la Banque du Sud mais continuera Ã
opérer en Tunisie à travers un bureau de représentation. «La Banque
continuera à surveiller l’actuelle opérativité à l’intérieur du pays, Ã
travers son Bureau de représentation. Le marché tunisien reste pour notre
Groupe bancaire un marché de première importance. En effet, notre Groupe
continuera à poursuivre, dans le domaine international, une stratégie qui
consiste à soutenir les PME dans leur processus d’internationalisation.
L’objectif est donc de pouvoir offrir une assistance et des services adaptés
aux exigences des entreprises qui envisagent d’opérer dans les pays qui nous
intéressent, que ce soit dans l’activité commerciale ou en matière
d’initiatives d’investissement», explique-t-on à Monte dei Paschi di Siena.
La même source réitère, également, que le Groupe MPS pense d’autant moins Ã
abandonner «un marché important comme le marché tunisien» que l’on
considère, à Monte dei Paschi di Siena, le bilan de la collaboration avec la
Banque du Sud comme «assez positif». Notamment «parce qu’elle nous a permis
de servir et d’assister les entreprises italiennes opérant en Tunisie, en
nous permettant de leur offrir des services bancaires adaptés» à leurs
besoins. Cette expérience a également permis aux banques commerciales du
Groupe MPS «d’accroître le flux des échanges commerciaux réciproques entre
l’Italie et la Tunisie, et subséquemment, de consolider et d’améliorer nos
rapports avec le système bancaire tunisien».
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