Si la
mission du Fonds monétaire international (FMI), qui vient de se clôturer en
Tunisie, a été élogieuse de la qualité impressionnante de notre gestion de
la chose économique, elle a particulièrement insisté pour que se poursuive
l’effort de forger le meilleur environnement des affaires dans notre pays.
De bonnes nouvelles pour les chefs d’entreprise.
Nous connaissons tous la qualité des relations qui perdurent entre la
Tunisie et cette prestigieuse institution internationale. Le FMI ne cache
d’ailleurs pas qu’il respecte au plus haut niveau le mérite de notre pays,
spécialement en matière de bonne gouvernance et que ses débats avec le
gouvernement (et, singulièrement, l’Institut d’émission) ont toujours été
d’une fécondité et d’une confiance exemplaires.
C’est dans ce contexte qu’ont été convenues entre les deux parties quatre
priorités pour la Tunisie. Des priorités dont le plus clair de la teneur
nous semble verser directement au bénéfice de l’entreprise. On y propose
ainsi d’améliorer le climat des affaires en soulignant que des règles
simples, stables et transparentes sont essentielles pour rendre la Tunisie
plus attrayante aux investissements privés et que la réforme de la fiscalité
à un rôle important à jouer dans cette perspective.
On y recommande aussi de renforcer le secteur bancaire et financier ainsi
bien que son triple corollaire fait de culture du crédit, de bonne
gouvernance et du cadre législatif et judiciaire pour le recouvrement des
créances.
Tout cela est techniquement excellent puisqu’il poursuit le but déjà fixé
par la Tunisie depuis des années et qui consiste à essayer de toutes les
manières possibles de parfaire notre climat des affaires. Cependant, la
priorité qui est peut-être la plus importante (ou la plus délicate) dans le
pack du FMI concerne la recommandation de libéraliser le marché du travail.
Un terme sensible, truffé de pièges. Mais, Dieu merci, le FMI est plus
subtil et ses conseils à la Tunisie sont plus nuancés : Assouplir les
réglementations pour augmenter la flexibilité du travail. Et maintenir le
dialogue entre les partenaires sociaux.