Faisant
allusion à notre dernier article d’opinion sur le domaine du consulting,
l’un de nos lecteurs vient de nous confier qu’il le trouvait décevant, sans
réel contenu et porteur d’une idée ‘’bidon’’ ; à savoir que toutes les
entreprises tunisiennes devraient se mettre à faire du consulting. Ce n’est
pas du tout ce que nous avons proposé !
Pour rappeler notre propos, voici, mot à mot, le point central de notre
opinion : «Il nous semble que les consultants de tous bords doivent
impérativement ‘’venir’’ d’un monde concret, porteur d’une réelle expérience
et pas de cursus quasi théoriques. Une place à prendre pour les entreprises,
y compris les entreprises tunisiennes qui ont le background qu’il faut
derrière elles».
Par ‘’les entreprises tunisiennes qui ont le background qu’il faut derrière
elles’’, il nous a semblé évident que nous parlions d’une catégorie bien
spéciale. Celle qui pouvait justifier de l’historique et des compétences qui
placent leur ‘’savoir-faire’’ au niveau d’un ‘’savoir’’ générique capable de
véhiculer la méthodologie cohérente qui fait le sens même de la mission de
consulting.
Cette réflexion émane du fait tout simple et de notoriété publique que le
domaine du consulting est malheureusement devenu le réceptacle d’une foule
de ‘’professionnels’’ approximatifs qui sont venus se mêler aux vrais
consultants, lui donnant un sérieux coup de discrédit dans la foulée.
Dans ces conditions, nous estimons qu’un juste retour aux sources de la
crédibilité est nécessaire et que, dans le doute, les consultants de tous
bords doivent impérativement ‘’venir’’ d’un monde concret, porteur d’une
réelle expérience et pas de cursus quasi théoriques. Nous rappelons
d’ailleurs à notre lecteur que c’est de cette manière que le consulting est
né : une compétence qui a impliqué une expertise qui, à son tour, est
devenue enquête et évaluation. Et c’est là que nous estimons que l’exemple
d’IBM est tout à fait pertinent car son bras de consulting est né de cet
immense background qu’il charrie depuis des décennies.