Le 2
décembre 2005 furent publiées au JORT (Journal officiel de la République
Tunisienne) les normes minimales de classement des hôtels touristiques leur
donnant un moratoire de 1 an pour se conformer aux nouvelles dispositions.
Ce nouveau cadre juridique fixe de façon précise la classification des
établissements hôteliers, avec des règles précises et strictes élaborées par
l’ONTT et la Fédération des hôteliers.
Cette nouvelle nomenclature est conforme aux standards internationaux, mais
c’est un outil de pérennité du secteur touristique et de la crédibilité de
la destination Tunisie.
Il faut rappeler que l’ancienne norme date de 1973 avec plusieurs
modifications, dont celle de 2000, mais qui n’a jamais –ou rarement du moins-
été appliquée, du fait de son caractère irréaliste.
La nouvelle norme élaborée conjointement, nous l’avons dit, par
l’administration et les professionnels, allège les normes fonctionnelles,
des locaux communs et des chambres. Par exemple, la nouvelle norme 2005
dispense les unités hôtelières d’avoir un restaurant et un bar, ainsi que la
réduction de 10% de la superficie des chambres pour les hôtels urbains.
Par contre, elle accorde une importance à la qualité et oblige les hôteliers
de présenter annuellement un plan de formation des ressources humaines.
En outre, la nouvelle norme introduit une nouveauté avec la mise en place
des normes HACCP pour les aliments, avec une obligation de former le
personnel manipulant la nourriture et les aliments.
La nouvelle norme présente, également, un tableau avec une matière d’exigences selon la
catégorie hôtelière.
Les hôteliers disposent d’une année pour présenter leurs demandes de
classement, à la commission nationale qui va accorder les étoiles à chaque
établissement.
Si cette nouvelle disposition accorde une grande importante à la qualité, il
est tout de même regrettable que les TIC ne soient pas un critère de
qualité, comme le fait de disposer d’un réseau Internet à haut débit, ou
d’un site web. Car, à quelques exceptions près, la grande majorité de nos
hôtels ne dispose pas d’une connexion Internet dans les chambres, à l’instar
de ce qui se fait en Europe ou dans les pays concurrents de la Tunisie.
De toutes les façons, les technologies de l’information ne sont plus un
luxe, mais un passage obligé pour tout hôtelier qui se respecte et qui veut
pérenniser sa clientèle. Aux capitaines de l’industrie hôtelière de faire
des TIC une composante essentielle dans leur stratégie commerciale et donc
de leur développement.