Centres d’affaires : Outils d’orientation et de création d’entreprise

Par : Tallel
 

Centres d’affaires

Outils d’orientation et de création d’entreprise

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Par
Tallel
BAHOURY

 

comercial_240106.jpgComme
nous l’annoncions le 24 janvier, M. Jilani Mbarek, président de la Chambre
de commerce et d’industrie de Tunis et président de l’ASCAME, avait convié
un certain nombre de journalistes à une conférence de presse consacrée aux
Centres d’affaires (au nombre de huit), créés en juillet dernier et entrés
en activité en septembre 2005.

D’emblée, M. Mbarek a souligné que les Centres d’affaires ont démarré sur
des chapeaux de roue, montrant un intérêt particulier et soutenu des
promoteurs en quête d’information et d’orientation. Voilà qui résume en peu
de mots le rôle et la mission de ces Centres.

Car aujourd’hui, comme l’a souligné le président de la CCIT, toujours le
verbe franc et le style concis, certes chacun fait bien son travail, mais il
n’y a pas de coordination entre les différents mécanismes vis-à-vis de
l’entrepreneur ou du promoteur… Le promoteur est souvent perdu dans les
méandres des textes, des institutions… Au final, il ne sait pas comment s’y
retrouver’’.

Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi les Centres d’affaires
sont-ils hébergés pour l’instant au sein des chambres de commerce et
d’industrie. Voici les précisions de M. MBAREK : ‘’Les Chambres de commerce
et d’industrie et les Centres d’affaires sont des unités complètement
indépendantes… et ont deux tutelles différentes : les Chambres de commerce
relèvent du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME, alors que les
Centres d’affaires sont sous la tutelle du ministère du Commerce et de
l’Artisanat’’. Selon le président de la CCIT, ce qui justifie le placement
des Centres d’affaires au sein des Chambres de Commerce –dans les régions où
celles-ci existent-, c’est parce que ‘’les chambres de commerce et
d’industrie ont une tradition de services, mais également parce qu’elles
possèdent un réseau international… Donc, expérience, réseau, disponibilités
dans les diverses étapes de création d’un projet…’’, a-t-il souligné.

Ce parrainage va plus loin, puisque c’es le président de la chambre de
commerce et d’industrie qui est en même temps le président du centre
d’affaires sur la région, ‘’puisqu’il y a cette symbiose entre les deux
outils’’.

Gestion des centres d’affaires

Ils sont gérés par un Conseil d’orientation, lui-même composé de dix
représentants de toutes les structures nationales liées de près ou de loin
avec la création de l’entreprise et/ou de l’emploi.

Par ailleurs, il faut rappeler qu’à la différence des Chambres de Commerce,
les Centres d’affaires interviennent dans tous les secteurs d’activité
(tourisme, transport, services, industrie, commerce, agriculture,
artisanat…).

Le rôle de ce conseil est extrêmement important pour le centre d’affaires,
puisque chacun de ses membres fait le joint avec l’administration à laquelle
il appartient. Autrement dit, il est l’interface du promoteur dans le
domaine qui le concerne…

En outre, il y a des commissions de travail qui tracent un programme et
fixent des objectifs, tel que la création d’un certain nombre d’entreprises
dans tel ou tel secteur ; et pour les créer, il est nécessaire d’avoir une
banque de données qui jaugent et déterminent les secteurs prioritaires, avec
des possibilités d’actions rapides, des données sur le financement (national
ou travers des lignes de crédit souvent méconnues et donc arrivent à
l’expiration sans avoir été utilisées…).

Par exemple, pour un promoteur qui voudrait créer un projet avec un
partenaire étranger, le centre d’affaires lui cherchera ce partenaire avec
la ligne de crédit mise à la disposition de la Tunisie par le pays cible… Le
centre d’affaires ira jusqu’à montrer au demandeur comment obtenir cette
ligne de crédit : aller à la banque commerciale, celle-ci fera un dossier
pour l’ambassade du pays qui a émis la ligne de crédit, puis une autre
démarche vers la Banque centrale de Tunisie qui décidera en dernier ressort.

Dans ce cas, on comprend aisément pourquoi, créés il y a juste 4 mois, les
Centres d’Affaires ont enregistré le succès qu’on connaît, en palliant un
vide ou du moins un manque dont pâtissaient les promoteurs, et en mettant à
leur disposition une somme d’informations précises et immédiatement
utilisables…

In fine, disons que les centres d’affaires pourraient constituer, en quelque
sorte, le chaînon dans le dynamisme de création d’entreprises et d’emplois.
En tout cas, les chambres de commerce et d’industrie donnent toute leur
énergie pour la réussite de ce projet présidentiel…

Au passage, rappelons que les Centres d’affaires ont été créés par la Loi
N°2005-5è du 18 juillet 2005, suivie par des textes d’applications (décret
N°2005-2611 du 24 septembre 2005 relatif à l’approbation du statut type des
centres d’affaires d’intérêt public économique, et le décret du 7 novembre
2005 relatif à l’approbation du contrat de constitution du Centre d’affaires
de Tunis.