Alors
qu’une Journée d’étude vient d’être consacrée au chèque-formation, il nous
semble que le dossier de la formation et des ressources humaines devrait
définitivement prendre la place qu’il mérite dans les priorités de chacun
des patrons tunisiens. Car nous sommes convaincus que c’est une opportunité
de premier plan et l’un des garants de la pérennité de l’entreprise.
Certes, la mise en œuvre de ce projet est encore à l’étude et le modèle
final ne sera opérationnel que d’ici 2007, mais les bienfaits en sont déjà
de notoriété publique. Nous savons même que la nouvelle formule du
chèque-formation sera plus simple et rapide ciblant aussi bien les jeunes
demandeurs que les salariés des entreprises. Et, dans un proche avenir, il
devrait s’imposer en tant que titre de paiement pour donner davantage de
vigueur, de souplesse et d’efficacité au système de financement et pour en
faciliter l’exploitation par les bénéficiaires.
Pour les employés de tout grade, mais aussi (pourquoi pas ?) pour les chefs
d’entreprise eux-mêmes, le chèque-formation pourrait devenir un levier sans
pareil pour repousser les indicateurs qualitatifs de l’entreprise dans ses
derniers retranchements. Nous pourrions ainsi éradiquer une tare qui n’a que
trop duré dans notre lien avec la formation continue et le recyclage. Car,
tout le monde le sait, aussitôt que les Tunisiens ont leur diplôme en poche,
la majorité coupe les ponts avec les spécialités respectives au moment où,
partout dans le monde développé, le diplôme n’est qu’une simple porte
d’entrée dans un très long parcours qui se poursuivra toute la vie. De stage
en stage, à travers les magazines spécialisés, par le biais des
associations, grâce aux ressources de l’Internet, par les cours de
perfectionnement… tout ce beau monde ne cesse d’évoluer dans le savoir de sa
spécialité jusqu’à devenir un vrai pôle d’expertise, une compétence
reconnue, intarissable sur son métier et incollable dans ses moindres
détails.
Dans la logique de promotion des ressources humaines et de la formation tout
au long de la vie dont notre pays a fait un cheval de bataille, nos chefs
d’entreprise sont naturellement aux premières loges et ils n’ont pas le
choix. Sinon, c’est la notion même de qualité et de rendement qui sera à
jamais cantonnée dans la médiocrité.