Coaching : De bonnes ‘’intentions’’ et un bon démarrage, mais…

 

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Par
Maryam
OMAR

 

coaching.jpgCertes,
le programme national du coaching a dépassé toutes les attentes dès sa
première année de mise en œuvre mais il nous semble qu’il ne faut pas crier
victoire trop tôt. Les deux tiers restent à faire, et ce n’est pas la partie
la plus facile.

Le coaching, tel que défini pas les gens du Programme de modernisation
industrielle (PMI), est un terme générique qui désigne l’ensemble des
actions d’assistance technique. Il s’agit de la mise en œuvre d’actions
structurantes sur des thèmes considérés comme prioritaires pour améliorer la
productivité et la compétitivité des entreprises et pouvant aussi inclure
des besoins d’organisation et de gestion. Des experts à votre service
pendant 6 mois pour vous assisteront et vous accompagneront dans cette quête où
les nouvelles techniques opératoires et les nouvelles technologies d’aide à
la conception ont la part du lion.

Il faut également souligner que la partie la plus ‘’noble’’ du coaching
telle que conçue par le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME
consiste à aider les entreprises concernées pour la conception d’un produit
capable de leur permettre d’accéder à de nouveaux marchés et à de
nouvelles clientèles. Ce ‘’coaching de l’innovation’’ pourrait être le plus
fécond si les entreprises parvenaient à s’y engager corps et âme.

De bonnes ‘’intentions’’ et un bon démarrage. Nous sommes d’accord là-dessus
! Mais nous avons encore 2 années devant nous avant d’atteindre l’objectif
global de mobilisation de pas moins de 400 entreprises. Nous devons nous
rendre à l’évidence que celles qui viennent de participer à ce premier
contingent de 109 unités appartiennent au haut du panier ; c’est-à-dire les
entreprises qui sont déjà assez bien encadrées et dont les indicateurs sont
assez convenables.

Attention aux petites entreprises qui constituent le gros des troupes car
c’est là que se jouera certainement l’une des grandes batailles pour la
compétitivité et la créativité en Tunisie. Nous ne devons jamais oublier le
syndrome du Programme de mise à niveau où toutes les institutions impliquées
ont dû redoubler d’efforts sitôt que l’on a clôturé les dossiers des unités
les plus brillantes.

Il nous semble que nous devrions penser, dès à présent, aux consortiums pour
intéresser les entreprises qui ont peu de moyens. C’est capital. Bien sûr,
le PMI prévoit le lancement de certaines actions d’assistance d’une manière
groupée (c’est-à-dire pouvant toucher un lot de 4 à 5 entreprises) mais un
Programme averti n’en vaut-il pas deux ?