Chambres syndicales : Un nouveau regard sur la ‘’base’’ de l’UTICA

 

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Par
Maryam
OMAR

 

utica2.jpgAu moment
où le renouvellement des Chambres syndicales de l’UTICA bat son plein dans
les régions, il nous semble que le moment est venu pour la Centrale
patronale de jeter un nouveau regard sur ces professions de toutes sortes
qui constituent autant de molécules dans le corps de l’organisation la plus
stratégique de notre pays.

De quelques centaines de dinars à plusieurs millions lourds
d’investissement, ces professions constituent (en nombre) le plus clair de
notre secteur privé. Ce sont ces petites ‘’entreprises’’ avec lesquelles
nous sommes en contact tous les jours pour tout ce qui touche nos besoins et
ceux de nos familles. Elles sont notre lien le plus direct avec la chose
économique, ces entités que sont les couturières, les coiffeurs, la location
des parures de noces, les auto-écoles, la broderie à la main, les vendeurs
de pétrole domestique, les conseils fiscaux, les vétérinaires, les services
informatiques, le lavage auto, les intermédiaires en légumes et fruits, les
louages, les vendeurs de chaussures, les cafetiers, les opticiens, les
exportateurs/importateurs, les pâtissiers, les cliniques…

La qualité de leurs produits et services sont les seuls garants de la
pérennité de ces ‘’entreprises’’, même si la plupart d’entre elles ne sont
pas censées entrer en concurrence directe avec les prestataires venus de
l’étranger dans le cadre de nos engagements d’ouverture, car les Tunisiens
sont devenus de plus en plus exigeants, de plus en plus sensibles à cette
touche supplémentaire qui les fait revenir vers ce coiffeur, ce café ou ce
vétérinaire plutôt qu’un autre.

Fortement employeurs, les secteurs couverts par les Chambres syndicales
régionales de l’UTICA constituent aussi la vitrine de la Tunisie parce
qu’elles ont, par définition, pignon sur rue. Avec qui le touriste a-t-il le
premier contact ? Avec les gens de l’ONTT ? Pas du tout, mais plutôt avec
les chauffeurs de taxi. Si vous invitez l’un de vos amis à boire un café, ne
prenez-vous pas le temps de choisir la cafétéria la plus convenable possible
? Si la vitrine d’un vendeur de chaussures n’est pas au meilleur de son
‘’appel’’, vous arrêterez-vous pour y choisir vos souliers ?

Certaines de ces ‘’entreprises’’ ont réellement conscience de toutes ces
évidences et elles le démontrent, mais il reste encore une large cohorte de
réfractaires auxquels il faut prendre le temps d’expliquer les choses par
l’angle de la simple survie, et il nous semble que ce doit devenir
dorénavant l’un des défis de l’UTICA.