Le réseau
ferroviaire tunisien a été réalisé dans sa grande majorité sous la présence
européenne en Tunisie à partir de la 2ème moitié du 19ème siècle.
Il a été l’œuvre de plusieurs concessions, faites au profit de sociétés
privées européennes, italiennes et surtout françaises, comme la Société Sfax-Gafsa, la société Tunis Bonne-Gulma, etc…,
et ce dans un souci de transport des marchandises, principalement.
Les premières réalisations avaient pour objectif le transport des
marchandises ; les phosphates, pour l’axe Gafsa-Sfax, l’exportation des céréales de la
région de Béja vers l’Europe. D’ailleurs, une superbe thèse d’Etat a été
réalisée par Noureddine Dougui à l’Université de Tunis, sur
l’histoire du Chemin de Fer.
Depuis 5 ans, la Société nationale des chemins de fer tunisiens cherche à
développer les infrastructures ferroviaires, à renforcer et à moderniser le
réseau, et ce à travers plusieurs projet :
1- Le Réseau Ferroviaire Rapide du Grand Tunis (RFR), avec sa ligne
électrifiée, permettant le transport de 30 millions de voyageurs par an de
la banlieue sud de Tunis.
Cette ligne va connaître une croissance de 20% en terme de nombre de
voyageurs.
2- La remise en service de la line Metlaoui-Tozeur, qui a été interrompu depuis
quelques années ; c’est le 17 janvier 2006, que cette ligne fut renforcée
par
une 2ème fréquence de 2 voyages par jour. Pour cette ligne, la SNCFT a
procédé dernièrement à d’importants travaux de réhabilitation et de
renouvellement de l’infrastructure.
3- La réhabilitation de la ligne Mateur-Béja de 54 km à travers Sidi M’himech,
afin de remettre en service cette voie ferrée, ce qui permettra l’accès de
la région du Nord-ouest au Port de Bizerte.
Enfin, il reste la ligne Béja-Tabarka, abandonnée depuis plusieurs années et
qui pourrait être un excellent support pour le déloppement du tourisme dans la
région de Tabarka-Aïn Draham.